Archive for the 'commémoration' Category

Commémoration 14/18 : Vaux-le-Pénil (77)

Jeudi, août 28th, 2014

La bataille de la Marne commence à Vaux-le-Pénil

La guerre tourne vite au désastre pour les forces alliées qui reculent dès le 20 août après avoir perdu la bataille des frontières : les Allemands sont à Senlis, Paris est menacé. Un évènement méconnu a lieu au château de Vaux-le-Pénil.
Joffre organise la contre attaque et a besoin du soutient de l’armée britannique, qu’il obtient suite à sa rencontre avec French à son quartier général, situé au château de Vaux-le-Pénil.

A l’occasion de la commémoration du centenaire, le château de Vaux-le-Pénil sera exceptionnellement ouvert les 6 et 7 septembre : exposition, animations, seront au rendez-vous.

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Deux conférences le vendredi 5, de 15 à 16h30 (réservation) :

  • La Grande guerre en Seine-et-Marne, par Mme Chantal Antier, docteur en histoire ;
  • L’armée britannique pendant la première guerre mondiale, par M François Cochet, professeur d’histoire à l’université de Nancy-Metz

Retrouvez le programme sur le site de la mairie de vaux-le-Pénil

Commémoration 14/18 : Rubelles (1)

Mercredi, août 27th, 2014

Le 70e anniversaire de la libération nous fait un peu oublier la commémoration du centenaire de la guerre 14/18. La guerre dure depuis bientôt un mois que l’armée française a déjà subit la plus grande perte de son histoire.

A Rubelles, village de 200 habitants en périphérie de Melun (recensement de 1911), on compte déjà 1 mort sur les 5 inscrits sur le monument de la commune : Georges LAPLACE, 21 ans, est tué le 22 août 1914 à Léxy (54). Disparu ce 22 août, il est présumé prisonnier jusqu’à ce que sa plaque militaire soit retrouvée par les allemands lors d’une exhumation en décembre 1916. Il est officiellement déclaré mort le 17 avril 1917. Georges, terrassier, habitait à Trois-Moulins (commune de Rubelles), chez ses parents, avec ses frères et soeurs.

Je prépare une page sur les morts du monument de Rubelles qui devrait être publiée pour les commémorations du 11 novembre. Pour Maincy, les Amis du Vieux Maincy (en particulier Lilian Louvet) ont déjà publié dans un bulletin, un historique sur les morts du monument de cette commune.

Parmi les évènements relatifs à cette commémoration, dans notre département :

  • exposition en cours au château de Vaux-le-Vicomte sur l’hôpital auxiliaire n°23 (voir post précédent) ;
  • sur la page facebook des archives départementales, publication journalière du bulletin des communes de Seine-et-Marne, qui était affiché dans chaque village du département ;
  • le 9 septembre, aux archives départementales, conférence sur les récits de guerre : Témoins de guerre (voir le site) ;
  • en préparation, une exposition itinérante sur le rôle des femmes dans la Grande guerre. Sous la direction scientifique de Chantal Antier, docteur en histoire et spécialiste de ce sujet, la délégation départementale aux Droits des Femmes et à l’égalité de Seine-et-Marne proposera cette exposition qui se tiendra en premier lieu à la médiathèque Astrolabe, à Melun, la semaine du 11 novembre. J’aurais l’occasion d’en reparler…
  • le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux propose régulièrement des conférences (voir le site du musée)…
  • à suivre…

Henry de Monfreid, 2e conférence à Port-Leucate

Dimanche, août 10th, 2014

Toujours en marge de l’exposition Henry de Monfreid, à Port-Leucate, son petit-fils Marc Latham entraînera le public sur les traces d’Henry de Monfreid en Ethiopie, le mercredi 13 août à Port-Leucate. Il y a quelques années, Marc Latham a effectué lui-même un vaste voyage en Éthiopie et à Djibouti, à la poursuite du souvenir qu’y a laissé Henry de Monfreid.

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C’est cette quête initiatique que le petit-fils du navigateur va restituer au public lors de sa conférence, évoquant les rencontres qu’il a faites sur place, et la façon dont l’image d’Henry de Monfreid a perduré auprès des autochtones. Si Henry de Monfreid était un personnage aux multiples facettes, il a assurément laissé de lui des images très différentes dans ses divers points d’attache, que ceux-ci soient situés en Europe ou en Afrique. C’est pourquoi Marc Latham a tenu à mener cette enquête, à échanger directement avec les gens afin de confronter les souvenirs que son grand-père a laissés dans ces contrées lointaines avec les siens propres. Une quête pleine de surprises et de découvertes.

«De Djibouti au Harrar : à la poursuite du souvenir de Monfreid» par Marc Latham, le mercredi 13 août, espace Henry-de-Monfreid, quai Tabarly à Port-Leucate, à 19 heures.

Retrouvez toutes les infos sur le site de la commune de Leucate,

l’article du journal l’Indépendant,

et sur le site Les bavards du net

Henry de Monfreid, conférence à Port-Leucate

Mercredi, juillet 23rd, 2014

En marge de l’exposition Henry de Monfreid, à Port-Leucate, Guillaume de Monfreid donnera une conférence sur les aventures de son grand-père, le jeudi 24 juillet 2014 à 19h.

Henry de Monfreid à leucate

Après la conférence, il procèdera à la présentation de l’ouvrage En mer Rouge – Henry de Monfreid, aventurier et photographe , dont il a écrit les textes et qui constitue le catalogue de l’exposition sur Henry de Monfreid, réédité par Gallimard pour l’occasion.

Retrouvez toutes les infos sur le site de la commune de Leucate,

l’article du journal l’Indépendant,

et sur le site Les bavards du net

Exposition Henry de Monfreid (Leucate)

Vendredi, juin 27th, 2014

affiche de l'exposition

Pour le 40e anniversaire de sa disparition, la Ville de Leucate entend retracer les aventures d’une de ses célèbres figures : le navigateur et écrivain Henry de Monfreid. Cette exposition présentera sa vie d’aventure hors du commun et la variété de ses talents, marin, écrivain, peintre et photographe, en le suivant de sa naissance à La Franqui, qui est demeuré son point d’attache tout au long de sa vie, jusqu’à ses tribulations et aventures en Mer Rouge et dans la Corne de l’Afrique.

  • Henry de Monfreid et Leucate – La Franqui
  • Henry de Monfreid - Le voyageur, l’aventurier, le photographe
  • Henry de Monfreid - L’écrivain
  • Autour de l’exposition
  • * Conférences sur Henry de Monfreid données par ses descendants
  • * Quiz ludique sur la vie d’Henry de Monfreid
Organisée avec le concours de la famille d’Henry de Monfreid ainsi que de la toute nouvelle association leucatoise des Amis d’Henry de Monfreid, cette exposition proposera de nombreuses pièces rares ou inédites fournies par les petits-enfants du navigateur ainsi que la Bibliothèque Nationale de France : aquarelles, lettres manuscrites, éditions originales des livres et même des photos en 3 dimensions prises à l’aide d’une technique révolutionnaire pour l’époque.
En partenariat avec Gallimard, cet événement a constitué l’occasion de publier une nouvelle édition du recueil rétrospectif En Mer Rouge, Henry de Monfreid – Aventurier et Photographe, avec une présentation de Jean-Christophe Rufin et des textes de Guillaume de Monfreid, qui constituera le catalogue de l’exposition et sera mis en vente en exclusivité aux Office de Tourisme de Leucate pendant l’été.
Mais la vie picaresque d’Henry de Monfreid, loin d’être statique, n’était qu’aventures et mouvements : c’est pourquoi la Ville et l’Association des Amis d’Henry de Monfreid tiennent à monter un projet interactif, avec une exposition régulièrement ponctuée d’animations qui entrainent le public dans un tourbillon d’aventures.
    Du 12 juillet au 06 septembre 2014, ESPACE HENRY DE MONFREID,11370 PORT LEUCATE

Retrouvez toutes les infos sur le site de l’office de tourisme de Leucate

sur le site de la commune de Leucate 

et sur le site Les bavards du net

HOPITAL AUXILAIRE N°23 (Vaux-le-Vicomte)

Mardi, mai 27th, 2014

Parmi les évènements de la commémoration 1914/18, il y a le sort des nombreux blessés. Dans notre région de Melun s’installeront une dizaine d’hôpitaux complémentaires, installés dans des écoles par exemple, auxquels s’ajouteront les hôpitaux auxiliaires de la Croix-Rouge, installés dans des propriétés privées. J’aurais voulu vous parler de celui de Rubelles, installé dans une propriété de cette commune, mais je n’ai pas trouvé assez d’information. Je salue cette initiative du château de Vaux-le-Vicomte de commémorer l’Hôpital auxiliaire N°23, installé à Vaux-le-Vicomte

Dès le début de la Grande Guerre, l’effort de guerre toucha l’ensemble des populations, et n’épargna pas la famille Sommier, alors propriétaire du domaine de Vaux le Vicomte.

Le gouvernement en place, conscient que les hôpitaux atteindront la limite de leur capacité d’accueil, encourage la création privée d’hôpitaux auxiliaires.

Tandis qu’Edme Sommier est enrôlé dans l’armée, son épouse, Germaine, dotée d’une âme exceptionnelle, passionnée et exigeante, décide l’installation d’un hôpital dans les Communs Est du Château.

L’exposition est ouverte tous les jours du 7 juin au 11 novembre 2014, de 10h à 18h (1er étage du château de Vaux-le-Vicomte). Pas de supplément pour l’exposition.

Société laitière Maggi, 1914 (4 et fin)

Jeudi, mars 13th, 2014

A la mobilisation générale, les intérêts allemands font l’objet de la vindicte populaire. Encouragée par les rumeurs, la foule y associe la Société Laitière Maggi et c’est ainsi que les vitrines, le laboratoire, de cette société sont mis à sac…

C’est à ce moment qu’intervient le mouvement des coopérateurs. Craignant qu’une pénurie d’approvisionnement fasse augmenter le cours du lait, sans doute au profit des concurrents peut être à l’origine de la rumeur, le groupement des coopératives de consommation, organise à Paris la distribution du lait et de ses dérivés dans les boutiques de la S.L.M.

boutique Maggi tenue par les coopérateurs

Ce groupement de coopérative, l’Union des Coopérateurs Parisien, comprend : la Bellevilloise (20e), l’Egalitaire (10e), l’Avenir de Plaisance (14e)…

La situation redeviendra normale après guerre, mais la rumeur reviendra au moment de la guerre 39/45…

Société laitière Maggi, 1914 (3)

Dimanche, mars 9th, 2014

Entre 1900 et 1914, la tension va grandissant entre la France et l’Allemagne. On sent la guerre venir et tout ce qui concerne les intérêts « prussiens » en France est suspect. C’est dans cet état d’esprit qu’une rumeur, sans doute alimentée par des concurrents, accuse la société Maggi d’espionnage.

Henry de Monfreid en parle un peu dans ses ouvrages. J’ai découvert par hasard que le père d’Henry en parle, sans citer le nom de la société, dans un article du journal La Montagne (journal républicain des Pyrénées-Orientales), en septembre 1905. Il reprend les propos d’un soit disant ami habitant la région Nord de Paris, on ne peut s’empêcher de penser à son fils Henry :

« Dans cette région une compagnie Suisse a organisé une industrie laitière, créant une sorte de monopole pour la centralisation du lait, et son expédition à Paris. Peu à peu, et à mesure que les dépôts étaient installés, que leur approvisionnement était assuré, on évinçait tous les employés en les remplaçant par des employés Suisses ou Allemands.

Or, dans chacun de ces dépôts de laiterie, on établissait une sorte de statistique énumérant les bestiaux de tous les propriétaires des environs, la quantité de fourrage qu’ils récoltent, la disposition et la contenance de leur étables, etc., etc., et bien d’autres détails tout à fait typiques. Comme cette compagnie englobe ainsi trois ou quatre départements elle possède sur la région Nord-Ouest de Paris un système de renseignements de la plus haute importance pour une armée qui aurait à se ravitailler, à se cantonner sur notre territoire. »…

laiterie Maggi Bonnières

S’agit-il d’un règlement de compte familial envers la société ? Sans doute, car Henry se mariera en août 1913 avec une allemande, Armgart, une amie de son père, fille du gouverneur de l’Alsace, à Strasbourg. Ce dernier sera présent au mariage de sa fille, à Corneilla-de-Conflent, en présence de notables Républicains…

En janvier 1913, l’accusation sera reprise par Léon Daudet, le polémiste royaliste, dans un article de l’Action Française. Maggi intentera un procès en juillet 1913 mais l’affaire traînera. Il faudra attendre 1920 pour que Daudet soit condamné pour diffamation ; le jugement reconnaîtra cependant que Maggi a fait preuve d’imprudence… (source www.maupas.net).

(à suivre)

Société laitière Maggi, 1914 (2)

Jeudi, février 27th, 2014

A la fin du XIXe siècle, de grandes laiteries se créent autour des grandes villes, le transport du lait étant facilité par le développement des transports (route, train). Elles se nomment Laiterie Centrale, Laiterie des Fermiers Réunis, Laiterie de la Brie…

Cette profession est entachée par une fraude récurrente qui devient un véritable problème de santé publique : le lait, ramassé dans les fermes, arrive souvent sur la table des consommateurs après avoir été rallongé. A chaque étape du transport, des intervenants peu scrupuleux se servent et camouflent leur délit en rajoutant de l’eau, quand ce n’est pas d’autres produits…

Dans ce contexte un industriel suisse, Julius MAGGI, crée vers 1902 la Société Laitière Maggi, filiale de la Société des Boissons Hygiéniques. Habitué aux campagnes publicitaires avec le célèbre bouillon cube, il profite des campagnes nationales pour laisser penser aux consommateurs que des inspecteurs officiels contrôlent la qualité du lait à toutes les étapes de la chaîne de distribution.

Laiterie de Saint-Omer

C’est comme cela que la société embauche Henry de Monfreid comme contrôleur du lait, après lui avoir fait suivre un stage au Laboratoire Municipale de Paris.

Le premier établissement de ramassage est situé à Saint-Omer-de-Chaussée (Oise), la société à un développement très rapide (voir graphique ci-dessous) et s’installera tout autour de Paris. Henry de Monfreid participera à ce développement, étant chargé de trouver des emplacements pour les nouveaux centres de ramassage : Est, Normandie… Il sera même responsable d’un centre de production de beurre en Seine-Maritime, près de Fécamp. Entré dans la société en 1902/1903, il la quittera en 1909.

Production de lait Maggi : 1903-1913

Dans un prochain message, je vous expliquerais ce qui conduira les citadins à détruire les boutiques de cette société au début de la guerre.

(à suivre)

Société laitière Maggi, 1914 (1)

Mercredi, février 12th, 2014

Ce début d’année est assez calme. Il devrait l’être bientôt  moins avec les sujets en rapport avec les commémorations du centenaire du début de la guerre 14/18 et du 70e anniversaire de la Libération (1944).

Je réfléchis de mon côté à des sujets en rapport avec ces évènements. J’en ai un que je vais commencer aujourd’hui et qui concerne la tension qui régnait avant le début de la grande guerre et qui se trouve être en rapport avec au moins 4 de mes sujets d’intérêts :

  • les laiteries en gros au début du XXe siècle,
  • la famille de Monfreid,
  • le monde coopératif,
  • et bien sûr la guerre de 1914.

Ce sujet a déjà été évoqué, par exemple, dans l’ouvrage de référence : “Le lait, la vache et le citadin” de Pierre-Olivier Fanica (éditions Quae), je vais y ajouter une touche étonnante concernant la famille de Monfreid…

Le 2 août 1914, au lendemain de la mobilisation, la foule saccage les magasins de la Société Laitière MAGGI.

Magasins MAGGI saccagés

L’hystérie collective se produit à Paris, mais aussi dans les grandes villes de province. Dans les prochains messages, je vous rappellerais ce qu’était, à l’époque, la Société Laitière MAGGI, les raisons de ce saccage, le devenir de ces magasins pendant la guerre…

(à suivre)