Octroi vient de l’action octroyer qui signifie accorder : La ville octroie (accorde) l’entrée de marchandises en échange d’une taxe. L’octroi est un impôt indirect perçue autrefois par les municipalités à l’importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l’administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville à l’aide de barrières souvent disposées près de pavillons appelés Octroi. L’octroi fut définitivement supprimé en France en 1948.
Les collections de Cartes Postales Anciennes (© collections privées) nous en montrent quelques uns à Melun. Au bord de l’Almont il y en avait au moins 2 :
L’octroi de Bellevue (intersection de le rue de Trois-Moulins et du chemin de Bellevue).
Le bâtiment existe encore, transformé en habitation.
L’octroi de la promenade de Vaux (près du pont Marat en bord de Seine). Ce bâtiment a depuis longtemps disparu.
Les personnes qui entraient dans Melun étaient tenues de déclarer les marchandises qu’elles transportaient. Il y en avait aux entrées principales de la ville (avenue Thiers, près de la gare par exemple…). Fictives ou réelles, il y avait aussi des barrières comme le montrent certaines légendes de cartes : barrière de Guignes, de Meaux, de Paris…
Un peu plus tard, des boites aux lettres situées aux entrées de la ville servaient à recevoir les déclarations de marchandise et remplacèrent ces bâtiments et barrières.