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Il y a 100 ans, un homme débarquait en côte française des Somalis, à Djibouti. Après 1 an de maladie et de convalescence dans les Pyrénées, il tournait le dos à ce qu’il appelait ses culs terreuses années. Il allait commencer une vie de commerce mais aussi d’aventures près de la mer Rouge. Cette vie, il nous la relatera à partir des années 1930, poussé par Joseph Kessel. Vous avez sans doute compris qu’il s’agissait d’Henry de Monfreid…

Par les hasards du calendrier, je termine justement en ce moment un article sur les années difficiles d’avant l’Aventure, principalement sur ses activités de laitier (1903-1910). Cet article sortira début 2012 dans le bulletin des Amis du Vieux Maincy…

Comme j’ai du mal à tourner la page, je me suis lancé dans un travail de généalogie, cherchant à lever le mystère de ses origines…

Avec un peu de retard, voici un album photo de la Journée Henri de Monfreid à Trois-Moulins, le 20 juin 2010.

Il s’agit d’un album sur Facebook, réalisé sous mon pseudonyme Lucien des Trois-Moulins…

Cliquer sur le lien ci dessus pour le visualiser. Merci à François, Laurent, Lilian, Rémi, pour ces photos…

La République de S.-&-M. du 28 juin 2010

je n’ai pas forcement eu le temps de remercier tout le monde, dimanche. Je tenais à remercier :
Pour l’organisation

Gérard Walraevens, conseiller, et Annie, sa femme, qui les premiers ont cru en mon projet
Christian Peyre, adjoint au Maire, avec lequel nous avons défini le projet
Jacques Baumann, Maire, et la municipalité, qui ont accepté ce projet
Guillaume de Monfreid, qui a apporté son soutient moral
Bernard Bouteiller et la commission Animation, qui ont aidé au montage du projet

Michel Parré, Président des Amis du Vieux Maincy, et Lilian Louvet, qui ont apporté leur aide pour le thème de Trois-Moulins

Ma femme et mes enfants ; Paulette, ma maman ; les familles Corbery, Thiry et Varlet, qui ont mis la main à la pâte pour la préparation et l’installation de l’exposition.

Pour la documentation

Le fond Henry de Monfreid
Le Musée Henry de Monfreid, à Ingrandes (36)
René Moniot-Beaumont, Président de « la Maison des Ecrivains de la Mer », à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85)
Robert Tougard, Président d’honneur du « Cercle d’Etude du Patrimoine Cauchois » (Yvetot)
Yves Duboys-Fresnay, Vice-président des « Amis du Vieux Fécamp et du Pays de Caux » (site)
Etienne Bernet, Secrétaire de l’association « Fécamp Terre-Neuve » (site)
Claude Mollereau, ainsi que toute la famille
Frédéric Duplessier, membre de la « Carte Briarde »
M. et Mme Streichert,
Mme Ferlin, fille de Charlotte Brochet (née Boutet)
Les archives Jonot (familles Corbery, Thiry, Varlet…)
Bérangère Barbou, spécialiste du « Planteur du Caïffa »
Christian Latil, spécialiste « Latil »
Les archives Municipales de Melun, les Archives Départementales…

Pour la commémoration

Agnès de Monfreid, petite-fille de Lucie et Henri de Monfreid
Jean de Monfreid, petit-fils de Lucie et Henri de Monfreid, représenté par son fils Vincent de Monfreid
Bernard Gasnos, Président de la communauté d‘agglomération Melun-Val de Seine
Jacky Laplace, Conseiller Général du Canton
Jacques Baumann, Maire de Rubelles
Les adjoints et conseillers,
Les descendants Mollereau et Jonot,
Ainsi que tous les présents…

Les anonymes et ceux que j’ai pu oublier, il y en a sûrement …

Une pensée émue pour mon père, Michel, qui a patiemment constitué la collection d’archives…

Il est encore un peu tôt pour faire le bilan de la journée d’aujourd’hui, mais le public était au rendez-vous.

Il semblerait que l’exposition ai été un succès, pour la conférence, je préfère l’oublier…

Pour la commémoration et l’inauguration de la plaque : un beau succès.

La plaque a été dévoilée en présence du Président de la Communauté d’Agglomération, du Maire de Rubelles et de MM les Conseillers, mais surtout en présence des descendants Mollereau, prédécesseurs d’Henry de Monfreid, de Mme Agnès de Monfreid, petite-fille d’Henri et de Vincent de Monfreid, arrière-petit-fils d’Henri, représentant son père Jean.

Vincent de Monfreid, à gauche ; Agnès de Monfreid, au centre

L’exposition aura été éphémère, mais la plaque restera. Le nom d’Henri est gravé dans les mémoires, comme celui de Cézanne avec son pont de Maincy. Bel hommage rendu par la commune, qui aime à dire que sans l’échec d’Henri à Trois-Moulins, il ne serait pas parti pour l’Afrique et n’aurait pas vécu et raconté ses aventures…

Pour ma part je n’ai peut être pas été assez présent auprès du public, mais j’ai passé de grands moments d’émotion.

Bon, on a travaillé toute la nuit, l’exposition est en place :

• Présentation de la vie d’Henri (ou Henry) de Monfreid, en insistant sur la période avant 1911,
• Un historique de la Laiterie de Trois-Moulins,
• quels objets de la laiterie,
• Une présentation du village de Trois-Moulins,
• L’évolution du village au fil des âges, à partir des plans,
• Le Pont de Maincy et ses transformations successives,
• Le tramway de Verneuil à Melun,
• La crue de 1910 à Melun.

Comme le thème de la journée est dédié à Henri, je vous promet du Monfreid…

Par contre, si vous ne connaissez pas, prenez vos GPS ou demandez sur place, car le balisage n’est pas en place… Vous trouverez le plan sur le programme (pdf).

Bon, pour ce week end, j’ai bien regardé, je n’ai vraiment rien trouvé d’intéressant dans les environs

En plus, il ne fera pas un temps à faire un barbecue et il n’y a vraiment rien à la télé en ce moment…

Si comme moi vous vous ennuyez, venez passer un moment à Trois-Moulins. Vous serez à l’abri, il y aura des gens vraiment très intéressant (quelques surprises…) et puis on se rencontrera… On pourra parler Patrimoine, de Dates et de Personnages, connus et inconnus…

Et puis, vous pourrez venir avec votre père, ou vos enfants…
A demain

Dernière ligne droite avant la Journée Henri (ou Henry) de Monfreid à Trois-Moulins.

Je vous rappelle que vous trouverez toutes les infos sur le programme de cette journée dans le menu “pages”, en haut à droite de ce message (ou sur ce lien). Ou télécharger le programme (Adobe pdf)
Possibilité de s’inscrire via Facebook.

Retrouvez aussi le programme sur le site de la Journée du Patrimoine de Pays & Journée des Moulins (voir à Rubelles en S.-&-M.)

Voici quelques extraits de son ouvrage “l’Escalade” :
Pour l’instant, la comète [de Halley] semblait n’avoir apporté que désastres : la Seine débordée avait submergé Melun. D’abord je passais quand même avec de l´eau jusqu’aux moyeux, mais il fallut bientôt y renoncer ; seules les barques pouvaient ravitailler les habitants réfugiés au premier étage.
Quand le fleuve rentra dans son lit, j’avais perdu la majeure partie de mes clients, un concurrent mieux placé ayant réussi à les fournir par un service nautique.
[…]
L’affaire était loin d’être ce que j’avais espéré. A mesure que le mirage de la fortune se dissipait, mes efforts étaient de moins en moins justifiés par le but qui m’en donnait la force.
Je compris la folie de m’être engagé sur une voie sans issue qui me condamnait à rester toute ma vie le laitier des Trois-Moulins…
[…]
A quelque temps de là, pendant les inondations de Melun qui forcément me donnaient des loisirs, je revins voir mon père à son atelier, l’humeur plus sombre que d’ordinaire, accablé du souci des mauvaises affaires et écoeuré de ma vie intime.
Mon Père était absent, la bonne vint m’ouvrir et je me trouvai devant deux jeunes filles inconnues.
L´une d’elles, très grande, blonde, fort élégante m’accueillit d’un joyeux sourire, m’ayant sans doute reconnu à ma ressemblance avec mon père. [Armgart]

On peut se demander comment Henry se rend à Paris avec le problème des inondations qui bloquent la circulation des trains. Armgart parle de sa première rencontre avec Henry : hagard, en combinaison bleue pleine de cambouis… Etait-il venu en voiture automobile ? En train ?

C’est sans doute, pour le futur Aventurier, le premier obstacle auquel viendra bientôt s’ajouter la maladie (fièvre de Malte), avec des relations qui se dégradent entre Lucie et lui…

ELD N°15 - Melun - Rue des Marais - © collection LV

29 janvier 1910

La Seine a commencé à baisser à partir de vendredi [28] à neuf heures du soir. Elle était à ce moment-là à 8 m. 62 au pont d’Austerlitz. Voici d’après le service hydrométrique, les chiffres qui marquent le début de la décrue :
à minuit, 8 m. 61 ½ ; à six heures, hier matin, 8 m. 58 ; à huit heures, 8 m. 57 ; à dix heures, 8 m. 56 ½ ; à  midi, 8 m. 55.

Au pont de la Tournelle : Midi, le 28, 8 m. 42 ; 8 h. matin, le 29, 8 m. 35.
La Marne à Chalifert : 8 h. matin, le 28, 5 m. 01 ; 8 h. matin, le 29, 4 m. 76.
La Seine à Montereau : 8 h. matin, le 28, 4 m. 76 ; 8 h. matin, le 29, 4 m. 55.
L’Yonne à Sens : 8 h. matin, le 28, 3 m. 21 ; 8 h. matin, le 29, 2 m. 74.

La Marne, on l’a vu, a donc baissé à Chalifert, et la Seine à Montereau. La baisse va donc continuer lentement. La baisse, à Bezons, sera en retard d’une demi-journée et plus lente.

(le Petit journal N°172019, 30 janvier 1910)

ELD N°12 - Melun - Rue des Trois-Moulins - © collection LV

C’est la fin de la crue. L’eau mettra un mois à retrouver son cours normal. J’arrête la chronologie de la crue et je donnerais bientôt le rapport de cette crue avec les affaires d’Henry de Monfreid.

Vous pouvez retrouver ma collection de cartes postales de la crue à Melun : www.3moulins.net/crue1910/cpa.htm

Il en manque 2 de la série ELD que j’ajouterais dans les prochains jours.