Archive for février, 2009

Abbaye Royale du Jard-la-Reine-lez-Melun

Mardi, février 24th, 2009

abbaye de Pontigny

Cet article pourrait s’intituler : j’ai retrouvé des photos de l’église abbatiale du Jard… C’est impossible, me diriez-vous, car cet édifice a été détruit en 1794. Vous auriez raison, j’ai emprunté cette photo à un site Internet sur l’abbaye de Pontigny (Yonne).

Je suis en train de lire un ouvrage de Jean Comoy (1935) : L’Abbaye Royale du Jard-la-Reine-lez-Melun. Un descendant de l’auteur m’en a prêté un exemplaire et des amis de Voisenon m’en ont offert un autre…

C’est dans cet ouvrage assez rare que j’ai trouvé cette comparaison de ce qu’à pu être l’église abbatiale de cet abbaye disparue. Ces 2 églises cisterciennes datent de la même époque : une a survécu, l’autre pas…

De cette abbaye disparue, il ne nous reste que le bâtiment du château du Jard. On ne pourrait oublier l’influence qu’elle a pu avoir sur la région puisqu’elle était une des plus importantes, avec celles des Saint-Père, de Barbeau… avec une importance particulière car elle était abbaye Royale (1171-1794)…

Je noterais simplement, pour le moment, quelques édifices qui ont eu un rapport avec cette abbaye : les moulins de Voisenon et de Rubelles, la chapelle de Roiblay (St-Méry), les Trayans (Bombon)…

Voyage en France (1906)

Lundi, février 16th, 2009

2 extraits de ” Voyage en France : la Brie ” d’Ardoin-Dumazet (1906), Berger-Levrault & Cie, éditeurs :

Le premier sur l’Almont de Vaux-le-Vicomte à Melun : “ Les beaux domaines manquent un peu d’ondes vives, sauf Vaux-le-Vicomte où le ru d’Ancoeur, appelé aussi Anqueuil ou Almont, avait été aménagé. Les eaux de ce ruisseau ont été engouffrées, sont revenues au jour, se sont perdues encore avant de renaître enfin à la lumière pour être captées à Vaux.

L’Anqueuil est l’humble naïade chantée par La Fontaine dans son élégie aux nymphes de Vaux.

Après avoir traversé le parc, il se creuse un joli ravin dans lequel Maincy dévale gentiment pour finir au bord du ru qui s’appellera désormais l’Almont. Ce petit val est charmant, aux Trois-Moulins surtout ; il semble inviter les peintres.

Plus bas, on devine l’approche d’une ville, des jardins maraichers bordent les deux rives de l’Almont, des constructions apparaissent, voici une caserne ; une tannerie et d’autres usines bordent le flot qui se souille. Sur la colline de hautes constructions s’étagent. Nous sommes à Melun. “

Le second sur le Montois et ses laiteries : ” De Maison-Rouge, une route inflexiblement droite se dirige sur Mons à travers le plateau frais et riant, grâce aux petits bois et aux rangées de peupliers. De ces groupes d’arbres s’élèvent beaucoup de chants d’oiseaux,les pinsons et les alouettes mettent la joie dans l’air et sur la glèbe. Les villages sont loin ; à peine une ou deux fermes.

A côté de celle de Gourtemont, une dépression humide possède des prairies très vertes ; on voit miroiter des mares. Ce pli est parcouru par le ru de la Vallée-Gobin ; ici nait l’Auxence, qui va se creuser le joli vallon de Donnemarie.
On se rapproche des centres habités, voici là-bas Sognolles-en-Montois ; plus près de la route, Cessoy, assis entre les arbres à la naissance d’un ravin parcouru par un ru. Le paysage s’agrandit, on découvre toute la Bassée, ou vallée de la petite Seine avec ses larges prairies et ses peupliers innombrables, au delà s’élèvent de petites collines derrière lesquelles coule l’Yonne. Dans l’axe de la route le sommet du clocher de Mons semble jalonner le passage.
En ce moment, les campagnes sont solitaires. Les champs, où les blés se moirent déjà sous la brise, où les betteraves font de longues lignes d’un vert tendre, n’ont pas besoin de la main du cultivateur ; la vie rurale se confine un peu à l’intérieur des fermes remplies de bétail, dont le lait est transporté aux laiteries ou à la gare. Nombreuses sont les voitures chargées de grands pots étamés, qui cahotent en entre-choquant les récipients sonores.
Le chemin borde le village de Cessoy, sans y pénétrer; les maisons se blottissent au fond de la combe, enveloppées de noyers à la grande ramure. Le versant opposé est tapissé de bois. ”

” Un train peut en cacher un autre “

Samedi, février 7th, 2009

Du 7 au 22 février, l’Hôtel-Dieu de Brie-Comte-Robert (77) accueille une exposition sur le monde du train et des rails organisée par le Syndicat d’Initiative : “UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE”

Cette exposition sur les trains propose aux visiteurs des maquettes géantes, modèles réduits mais aussi des histoires sur le train des Roses qui joignait Verneuil-l’Étang à Bastille.

Elle a été montée grâce aux collections de Carmen Martoglio, de René-Charles Plancke et de quelques autres…
On y trouve notamment un train JEP qui appartenait à mon père, exposé par Jean Sigonneau qui nous propose aussi sa gare de Servon.

Du 7 au 22 février 2009,
Mercredi de 15h00 à 18h00,
Vendredi-Samedi- et Dimanche de 09h30 à 12h00 et 15h00 à 18h00.

Ru de Voisenon et géologie…

Mardi, février 3rd, 2009

Quand le ru de Voisenon (ou de Rubelles) pose problème aux géologues pour déterminer si le fait qu’il ne coule pas au fond d’une vallée est du au travail de l’homme ou à une cause naturelle (extrait du Bulletin de la Société géologique de France 1847) :

[…] appelé l’année dernière par le tribunal de Melun à donner, conjointement avec MM. Gentilhomme et Defresnes, ingénieurs des ponts et chaussées, un avis dans un procès très important, qui tenait précisément à cette curieuse circonstance géologique (1), j’ai pu constater que, même à la fin de la grande sécheresse qui a signalé l’été de 1846, ces sources n’avaient point tari complètement, et continuaient à alimenter les cours d’eau. […]

(1) II s’agissait de déterminer si le ru de Voisenon, qui fait tourner le moulin de Rubelles, suivait son cours naturel, ou s’il n’avait pas été détourné à cet effet par la main des hommes. Cette question grave et très importante pour tous les propriétaires riverains, menacés de se voir enlever une partie de leurs propriétés, était fort difficile à résoudre, car il n’y avait aucun travail d’art, et il s’agissait d’apprécier un fait qui remontait à des temps très reculés. Nous croyons cependant avoir résolu la question d’une manière incontestable en faveur des propriétaires riverains ; car s’il est vrai de dire, en thèse générale, d’après les principes de l’hydrostatique, que les eaux tendent toujours à parcourir, à la surface du sol, la ligne de plus grande pente, ces principes ne sont cependant pas absolus, surtout dans le cas d’un plan très peu incliné, où la gravité qui meut la masse fluide est très petite pour vaincre les moindres obstacles qui s’opposent à la direction qu’elle tend naturellement à prendre, celle de la ligne de plus grande pente. Le petit ru de Voisenon présente un de ces cas exceptionnels ; car son cours s’est trouvé en partie détourné de la ligne de thalweg, d’abord par les nombreux blocs de grès de Fontainebleau restés disséminés à la surface du sol, comme autant de témoins irrécusables des dénudations qui, dans cette contrée, ont enlevé successivement les parties meubles de ce terrain, et ensuite par une de ces lignes de surgissement aquifère que je viens de signaler à la base des calcaires siliceux, qui se manifeste sur le revers gauche du vallon de Rubelles, un peu au-dessus de la ligne de thalweg, et détermine, a la limite des alluvions fluviales récentes, une zone de sources qui, en tenant le sol constamment détrempé, a dû nécessairement y fixer de préférence le cours du ru qui venait déboucher en face, s’y mêler et s’y alimenter.