blogue du site ” 3moulins.net “

On peut maintenant consulter les registres de recensements de population de Seine-et-Marne, sur le site des Archives départementales.

Le plus récent accessible en ligne étant celui de 1906, je regarde et trouve sans surprise 2 frères Mollereau et leurs familles à Trois-Moulins (commune de Rubelles) ; 1901, Idem.

Je remonte encore de 5 ans et là, à ma grande surprise, pas de Mollereau ! Je réfléchis un peu et cherche sur Trois-Moulins, côté Maincy, puis Melun. C’est là que je retrouve un foyer Mollereau.

Pour comprendre, j’ai entrepris de remonter l’origine des Mollereau, à partir des registres d’Etats-Civil de Seine-et-Marne et de l’Yonne. J’ai pu confronter mes recherches rapides avec une génalogie, réalisée par un descendant.

Ces recherches amènent plus de questions que de réponses, mais elles remettent un peu en cause l’origine de la laiterie de Trois-Moulins.

Jusqu’à maintenant, et cité par Henry de Monfreid, les Mollereau étaient 2 frères (Adolphe et Emilien). Selon la tradition orale, et écrit sur les publicités, ils auraient créés la laiterie en 1889. Si on analyse, l’un avait 18 ans et l’autre 15. En cherchant, on trouve un autre frère, Charles, successivement maçon et laitier, qui avait 20 ans en 1889 et qui figure sur le recensement de 1896.

Le père était maçon et rien n’indique qu’il ai été laitier. Il vivait à Paris, dans un quartier où étaient situés des dépôts de lait en gros (exemple, laiterie de la Brie : Jonot & Cayron). Il est donné comme employé.
Ce n’est pas la première fois que l’origine de la laiterie est remise en cause, mais sans aucun document concret. Pierre-Olivier Fanica, dans son ouvrage de référence sur le lait (Le lait, la vache et le citadin), nous dit qu’il s’agissait d’une ancienne laiterie Lecomte (une des plus grande laiterie parisienne). Il m’a procuré un document de 1880, signé par un habitant de Moisenay, qui fait bien référence à la laiterie Lecomte mais je n’ai pas trouvé de lien avec Trois-Moulins, ni avec les Mollereau.
Aujourd’hui je peux seulement dire que les Mollereau habitaient Trois-Moulins, côté Melun, jusqu’en 1897. Il est possible que la laiterie était déjà située au Moulin du Roy et qu’ils logeaient en face (l’ancien meunier habitant encore l’habitation). Mais il est aussi possible que la laiterie ai commencé ailleurs sur Trois-Moulins (moulin du milieu ?).

Si quelqu’un trouve un complément à cette enquète, je suis preneur…

Cela fera juste 100 ans la semaine prochaine qu’Henri de Monfreid quitta Fécamp pour venir s’installer à Trois-Moulins.

Je créé une nouvelle page sur ce sujet, qui regroupe les informations que j’ai pu collecter sur cette période (1908-1909) : http://3moulins.net/hdmfecamp.htm

Merci à ceux qui m’ont apporté leur aide. Si vous avez des renseignements complémentaires, n’hésitez pas à me les signaler car il reste des zones à éclaircir…

Quelqu’un pourrait-il me renseigner sur l’emplacement de cette carte postale dont la légende indique : Rampillon, le lavoir et la laiterie ?

Alors que j’ai fait des recherches sur la laiterie de Sognolles, devenue celle de Leudon - Maison-Rouge-en-Brie, je souhaiterais trouver s’il y a un lien avec celle ci. Il ne faut pas oublier que M. Jonot, directeur de la laiterie,  habitait  la ferme de Cernuise (Rampillon) et était propriétaire de la Lèguerie…

A moins que cette laiterie ai un rapport avec une ancienne laiterie Lecomte ou autre ???

Vous pouvez visualiser le premier article sur la laiterie de Trois-Moulins : Article1_Rubelles_juillet2009.pdf

Ceux qui viennent régulièrement sur mon site n’auront pas de mal à trouver qui est la célébrité…

Les habitants de Rubelles découvrent actuellement ma première participation à la vie communale. En effet, le bulletin municipal (il y en a 2 par an) est en cours de distribution et vous pourrez y retrouver un premier article sur la laiterie de Trois-Moulins, située sur le territoire de la commune.

L’expérience a été très intéressante, différente de l’écriture d’une page Internet. Il faut essayer d’être concis, rigoureux et intéresser les habitants… Il devrait y avoir un 2e article à paraitre en fin d’année.

Je mettrais bientôt cet article sur mon site Internet… N’hésitez pas à me faire des remarques…

En 2008, la ville de Melun a réédité sa plaquette « Parcours Historique ».
Il s’agit d’une initiative intéressante permettant aux visiteurs de se promener dans la ville en suivant les étapes et les bornes. Le texte est en général assez sérieux et bien documenté, la plaquette regroupant les informations.

J’avais fait passer quelques remarques sur l’ancienne édition. On y mélangeait allègrement les moulins de Melun et ceux de Trois-Moulins. Une partie a été prise en compte mais il reste une erreur qui me touche plus particulièrement en cette période où je m’apprête à commémorer le passage d’Henry de Monfreid dans notre région.

Ci joint ma version corrigée :

” Les moulins sur l’Almont
La vallée de l’Almont a accueilli cinq moulins. Les Moulins du Roy (ou d’En Haut), du Milieu et d’En Bas, qui utilisent les eaux du rû du Jard, sont à l’origine du toponyme local “Trois-Moulins” au nord-est de la ville. Le premier, cité dès 1285, est un moulin banal à moudre le blé. Il est converti en laiterie à la fin du XIXe siècle et sera exploité par l’écrivain Henry de Monfreid de 1909 à 1910.
Les deux autres sont des moulins privés servant à fouler les draps jusqu’à leur conversion en 1678 en moulins à blé. Le moulin du Milieu bas est entièrement détruit par un incendie en 1941.

Sur l’Almont, le moulin Farineau, situé au pied de la côte de Bellevue, est transformé en 1887 en scierie mécanique, avant d’être abandonné. Le moulin du roi nommé Poignet, un des plus importants, dont une partie des bâtiments subsiste, est situé à l’embranchement des rues Bancel et de Trois-Moulins. Possession royale citée dès 1146, il est vendu en 1594 sur décision d’Henri IV au Gouverneur de Melun M. de La Grange. Il sera Converti en laiterie par l’écrivain Henri de Monfreid, au début du XXe siècle, il sert ensuite de en fabrique de pains de glace à par la famille Barbier. ”

Je sais que l’erreur sera difficile à corriger sur les plaques de lave émaillée mais j’espère que la prochaine édition prendra en compte cette correction. Il est quand même vrai que le Moulin de Poignet et le Moulin du Roy ont une histoire très similaire… On peut presque dire qu’ils sont frères.

Le document est téléchargeable sur le site Internet de la ville.

Moins connues que les journée du Patrimoine (septembre), La “Journée du Patrimoine de Pays” couplée à la “Journée des Moulins”, aura lieu le 14 juin. Le thême de cette année : “Toits, tours, clochers… patrimoine en hauteur” .

Depuis plus de dix ans, la Journée du Patrimoine de Pays valorise le patrimoine de proximité non protégé au titre des Monuments Historiques. Elle tente d’apporter un autre regard sur cet héritage et de faire prendre conscience de sa richesse. Elle est couplée avec la Journée des Moulins, donc de nombreux moulins ouverts ce jour là…

Vous pouvez consulter le programme :
www.journeedupatrimoinedepays.com

Pour ma part, un projet que j’ai vu naître : la mise en lumière du moulin à vent de Viry-Châtillon (Essonne).

Moulin de Viry - Rond-point Amédée Gordini - VIRY-CHâTILLON
MOULIN DE VIRY - SON & LUMIERE le Samedi 13 juin 2009 à 22h30
CIRCUIT-RANDONNEE - Découverte du Vieux Viry - Dimanche 14 juin 2009 à 10h00 . Prévoir pique-nique

Horaires : Samedi: 22h30 / dimanche: 10h00 - Tarif : gratuit

Je sors un peu de la région de Melun, mais j’ai pu faire un rapprochement puisqu’il a appartenu au Comte Horace de Choiseul et qu’il a été transformé en laiterie… Aujourd’hui, il sert d’enseigne à un hyper-marché, coincé entre 2 fasts-foods. Je ferais probablement bientôt un article sur son histoire…

En tout cas, le montage de ce projet montre qu’une initiative de ce genre est à la portée d’amateurs, et non pas seulement d’associations ou de municipalités…

Je viens de parcourir l’ouvrage “Lettres d’Abyssinie” Henry de Monfreid (1911-1913) “Ecrit d’aventuriers” (chez Flammarion). Ce sont des lettres écrites par Henry à son père ou à sa future femme, Armgart, publiées par Guillaume de Monfreid en 1999.

J’y ai trouvé 2 ou 3 passages concernant sa vie d’avant :

A propos de son ex compagne, Lucie, on apprend qu’elle s’est mariée à un jeune de 19 ans et qu’elle est devenue la dame Coeuret. Elle fera plusieurs tentatives auprès du père d’Henry pour obtenir une pension ou, sans doute, voir ses enfants.

A propos de la différence de vie : ” Et puis c’est un peu la vie d’aventures, cela ne me déplaît pas. Je ne pourrais plus vivre ces existences fades et monotones comme des champs de betteraves que nous devons mener une Europe. C’est bien malheureux pour moi d’avoir pareil caractère et je crois que depuis ma fièvre de Malte je suis devenu un peu brak et risque tout. Oh Trois Moulins, St-Omer [laiterie Maggi] !!… le Caïffa !!!… la femme Coeuret [Lucie] !!!… Comment ai-je pu, mon Dieu ! Mais s’il fallait recommencer, j’aimerais mieux claquer sur le champs. Enfin laissons ces agréables souvenirs des cul-terreuses époques. ”

Concernant la laiterie : ” Puis Leclère qui me paie au comptant le reliquat des Trois Moulins. ” Cette phrase écrite en octobre 1912 correspond probablement à la vente de la laiterie par les Leclère aux Jonot…  Il est à noter que Monfreid ne cite pas leur nom dans son auto-biographie : l’Escalade (tome 10 de l’Envers de l’Aventure).

Pour changer un peu d’henry de Monfreid, mais sans quitter les laiteries, voici ce que l’on peut encore voir à Paris :

” JC Laiterie de la Brie JC ” © Lucien V., mai 2009

Cette enseigne, au dessus d’un portail, est située 228 rue de Charenton, Paris 12e. On peut y lire ” JC Laiterie de la Brie JC “. Il s’agissait de l’adresse de la laiterie Jonot & Cayron, domicile des Cayron.

Pour rester dans les laiteries Jonot, voici une vue de vers 1910, de la laiterie Henri Jonot, qui était située 4 avenue Chantemerle à Essonnes (Seine-et-Oise) devenu aujourd’hui 6 avenue Chantemerle, Corbeil-Essonnes (91).

J’ai passé quelques jours du côté de Fécamp, sur les traces d’Henry de Monfreid.

J’ai pu admirer les nombreux moulins de la vallée de la Durdent, d’Yvetôt à Veules-sur-Mer. J’ai vu les restes de la filatures Hélouin où était située la laiterie Maggi de Cany-Barville.

A Fécamp, j’ai rencontré un membre de l’association “Les Amis du Vieux Fécamp et du Pays de Caux” qui s’intéresse aussi à notre ami aventurier. Je me suis rendu sur le port, où l’écrivain habitait lors de son séjour.

J’ai visité le musée des Terre-Neuvas.
J’ai parcouru les vallées de la Valmont et de la Ganzeville…

Dès que j’en trouverais le temps, je rédigerais une page sur le passage d’Henry de Monfreid à Fécamp….