Lettres d’Abyssinie (1911-1913)
Je viens de parcourir l’ouvrage “Lettres d’Abyssinie” Henry de Monfreid (1911-1913) “Ecrit d’aventuriers” (chez Flammarion). Ce sont des lettres écrites par Henry à son père ou à sa future femme, Armgart, publiées par Guillaume de Monfreid en 1999.
J’y ai trouvé 2 ou 3 passages concernant sa vie d’avant :
A propos de son ex compagne, Lucie, on apprend qu’elle s’est mariée à un jeune de 19 ans et qu’elle est devenue la dame Coeuret. Elle fera plusieurs tentatives auprès du père d’Henry pour obtenir une pension ou, sans doute, voir ses enfants.
A propos de la différence de vie : ” Et puis c’est un peu la vie d’aventures, cela ne me déplaît pas. Je ne pourrais plus vivre ces existences fades et monotones comme des champs de betteraves que nous devons mener une Europe. C’est bien malheureux pour moi d’avoir pareil caractère et je crois que depuis ma fièvre de Malte je suis devenu un peu brak et risque tout. Oh Trois Moulins, St-Omer [laiterie Maggi] !!… le Caïffa !!!… la femme Coeuret [Lucie] !!!… Comment ai-je pu, mon Dieu ! Mais s’il fallait recommencer, j’aimerais mieux claquer sur le champs. Enfin laissons ces agréables souvenirs des cul-terreuses époques. ”
Concernant la laiterie : ” Puis Leclère qui me paie au comptant le reliquat des Trois Moulins. ” Cette phrase écrite en octobre 1912 correspond probablement à la vente de la laiterie par les Leclère aux Jonot… Il est à noter que Monfreid ne cite pas leur nom dans son auto-biographie : l’Escalade (tome 10 de l’Envers de l’Aventure).