blogue du site ” 3moulins.net “

Lors des journées du patrimoine, j’avais été du côté de l’Essonne pour voir l’emplacement d’anciennes laiteries.

Pour Vayres, j’ai pu voir dans l’ouvrage de Roger Bailly : “3 villages sur Essonne à travers les siècles, Boutigny, Courdimanche, Vayres” que l’ancienne laiterie a appartenu à la Société Jonot et Cie. Cette société l’a racheté en 1925, avant qu’elle n’appartienne aux Fermiers-Réunis,comme probablement l’ensemble des laiteries Jonot. Elle a fermé après guerre.

Voir photos sur la page Histoire du site de la commune

Comme souvent, l’ancienne laiterie était accolée à un lavoir qui devait lui procurer l’eau pour le lavage des pots et le traitement du lait.

J’ai commencé, il y a bientôt un an, à m’intéresser à l’histoire de cousins Jonot installés vers Maison-Rouge-en-Brie et qu’une rumeur familiale indiquait comme étant à l’origine de la Société des Fermiers Réunis. Nous avions perdus les traces de cette branche à la suite de plusieurs décès entre 1940 et 1947.
Comme point de départ quelques courriers et faire-parts familiaux, ainsi qu’un pot de lait (laitière d’1l) marqué “Jonot & Cayron”, “… fermiers de la Brie”. Aussi les noms de “Jonot & Cayron”, puis “Albert Jonot”, associés à la ferme de Cernuise à Rampillon dans l’ouvrage de Plancke sur le canton de Nangis.

© collection Jonot

A l’aide de contacts locaux, j’ai pu établir un 1er contact avec une personne qui les a bien connu, dont les parents ont travaillés pour eux à la ferme de la Lèguerie (Laiguerie) et qui leur ont succédé à la ferme de Cernuise (Sermuise). Ce lien avec les Fermiers Réunis m’a, là aussi, été confirmé…

Aujourd’hui, grâce à l’association “Les Quelques 1 et Plus” de Sognolles-en-Montois, le site dont j’ai déjà parlé sur la mémoire du Montois et quelques complicités locales, je peux encore remonter d’un cran dans cette histoire familiale.

On peut dire que les Jonot ont installés une laiterie à Sognolles-en-Montois (au “Bout d’en Bas”) avant 1885. Cette laiterie a appartenu successivement à “Jonot & Cie”, “Jonot & Cayron”, “A. Jonot”…, avant de se déplacer vers 1913 près de la gare de Leudon/Maison-Rouge-en-Brie et devenir “laiterie des Fermiers Réunis”. Ces entreprises Jonot avaient leur siège à Paris près de la gare de l’Est. Il est plus que probable que cette laiterie de Sognolles n’était qu’une des laiteries de la société qui fournissait en lait (et produits dérivés) Paris grâce à un transport rapide du lait par chemin de fer de la ferme aux commerces parisiens. Il faut se rappeler que la pasteurisation (ou stérilisation) du lait n’existait pas et qu’il fallait que le lait arrive sur la table des consommateurs en moins d’une journée.
En 1920, l’ancienne laiterie de Sognolles est vendue au père Duvernay (neveu ou cousin d’Albert Jonot) qui effectuait déjà les tournées de ramassage de lait de la laiterie dans la région depuis 1905.

La laiterie de Leudon/Maison-Rouge-en-Brie cessera son activité au moment de la seconde guerre mondiale, faute de main d’œuvre…

Il reste encore beaucoup de choses à découvrir et grâce à une collaboration locale et quelques avancées familiales du côté d’autres branches de laitiers, j’espère remonter un jour à l’origine de la Société des Fermiers Réunis… J’espère aussi que ce message incitera d’éventuelles collaboration car on s’aperçoit que la mémoire locale est importante pour des évènements qui ont une centaine d’années…

A 11h les sirènes ont retenties en signe d’hommage national au dernier “poilu” de la guerre 1914/18, soit près de 90 ans après la fin de cette guerre.

De cette guerre il nous reste de nombreux témoignages écrits. En effet cette époque est marquée par une correspondance assez importante que l’on retrouve encore sur des cartes postales. Il n’est pas rare de trouver des récits de convalescence, de permissions, lors d’achats de carte sur la région de Melun.

D’autres récits sont plus émouvants, comme celui de mon arrière grand-père mort en novembre 1914 sur le front de la Somme et qui écrivait jour après jour son quotidien (récit qui fut perdu pendant 25 ans puis miraculeusement retrouvé grâce à Internet…).

Cimetière de Rancourt (Somme) où est enterré Louis Jonot © archives Jonot

Aussi sur mon site, le récit d’un combat de la bataille de Soisson par Roger Payen, mort après la guerre des suites de celle-ci.

Il est des traditions qui se perpétuent sans que l’on sache vraiment d’où elles viennent ; il en est une dans ma famille de maraîchers qui nous vient probablement de loin : si la dinde au marron est traditionnellement au menu de Noël, dans notre famille on l’accompagne de cardons.

Le cardon est un légume de la famille de l’artichaut. A Melun, ma famille en cultivait pour un usage famillial et pour quelques initiés. Sur des inventaires familliaux, on trouve déjà des planches de cardons au XVIIIe siècle pour une valeur d’ailleurs assez élevée.

Si on cherche un peu dans l’histoire de cette plante, on la retouve associée au traditionnel ”gros souper” de Noël provençal où elle figure en compagnie de la fougasse, de l’escargot et des treize desserts…

Sa culture est un peu compliquée : légume d’hiver il craint le froid et nécessite d’être “blanchi”. On le retrouve dans la région lyonnaise, vers Genève ou vers les pays méditérannéens (Provence, Espagne, Italie). Plus personne ne le cultive autour de moi mais on en trouve dans les marchés biologiques, sur les marchés lyonnais ou encore plus simplement déjà préparé en gandes surfaces en bocaux de verre…

© les images proviennent du site http://www.heritier.fr/cardon.htm

Rampillon fait parti du bassin de l’Ancoeur mais son cours ne longe que tellement peu le rû que je ne l’avais pas mis sur mon site.

De nouvelles recherches sur la saga de la famille Jonot : laitiers (ou producteurs de lait) m’ont fait prendre conscience d’ajouter Rampillon qui possède une histoire et des monuments intéressants, il y a eu des moulins à vent et la famille “Jonot et Cayron” y a possédé 2 fermes au début du XXème siècle (Cernuise et La Léguerie). Selon une tradition orale que je cherche à éclaircir, cette famille (cousins germains de mon arrière grand-père) serait à l’origine de la Société des Fermiers Réunis.

Pour mémoire, en plus des laiteries où des Jonot ont travaillés à la fin du XIXème siècle vers Mantes-la-Jolie (Bréval,…), les Jonot (frères) ont eu plusieurs laiteries :

• Trois-Moulins
• Corbeil-Essonnes
• Malesherbes

Il y aura donc bientôt un chapitre consacré à ce village.

J’aurais préféré vous annoncer une bonne nouvelle mais c’est d’une mauvaise qu’il s’agit.

J’ai mis un bandeau noir, signe de deuil, en travers du logo qui apparait sur les pages du site pour annoncer le deuil qui touche ma famille : le décès de mon père, Michel VARLET…

En dehors de la perte d’un parent, ce deuil aura une répercussion sur le contenu du site, car il était un des principaux acteurs de l’ombre. Par ses connaissances de Melun, où il est né et décédé, de Trois-Moulins, où il passait la plupart de son temps libre dans sa jeunesse, de la région qu’il aimait… Par ses passions : photo, cinéma, histoire, généalogie, il a accumulé un certain nombre de documents où je puise pour réaliser ce site.

Après 4 mois d’hospitalisation à Melun et à domicile, il est décédé hier matin à l’hôpital de Melun, rongé d’avoir travaillé 32 ans dans une entreprise utilisant massivement l’amiante, dans sa 77e année ; comme à son habitude, dans le calme, sans vouloir déranger.

Jusqu’au bout, il a contribué à ces pages. La veille de sa mort, sur son lit d’hôpital, nous discutions encore d’une carte postale du Tacot de Verneuil dans la rue de Trois-Moulins : il me faisait remarquer qu’on apercevait une des Fontaines (celle dite d’Antigna), sujet de ma page la plus récente. C’est en travaillant sur l’agrandissement de ce détail de la photo que j’ai été appelé à son chevet, où je suis arrivé trop tard.

Lucien VARLET

(Copie ancien message du groupe Yahoo!)

Je viens encore d’avoir un petit miracle lié à Internet.

Je devrais bientôt récupérer les documents originaux (courriers et surtout journal) de mon arrière grand-père Louis Jonot, que je croyais perdus à jamais.

C’est l’animateur de Melun FM des années 1980 qui détient ces documents qui lui avaient été confiés à l’époque par Louise Jonot.

Ce miracle n’est pas arrivé par mon site mais par l’inscription que j’ai fais sur le site MemorialGenWeb.

Il se rappelle très bien ma grand-tante (extrait de courrier): ” Je garde un souvenir très vif de mes rencontre avec Louise et des après-midi que nous avons pu passer ensemble. Lors de ma dernière rencontre avec elle, nous l’avions emmenée faire une promenade en bateau sur la Seine, puis nous avions déjeuné dans un restaurant à Bois le Roi. Elle avait revêtu son manteau de fourrure et son renard. Elle était magnifique et ressemblait à une gravure de mode d’avant guerre. “

Il ne me reste plus qu’a récupérer ces fameux documents…
(copie ancien message du groupe Yahoo!)