Henri de Monfreid : les multiples facettes d’un aventurier (suite)
Dimanche, juillet 5th, 2009Retrouvez quelques photos de l’exposition de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, avec la présence de Marc Latham, petit-fils d’Henry de Monfreid (fils de Gisèle).
Retrouvez quelques photos de l’exposition de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, avec la présence de Marc Latham, petit-fils d’Henry de Monfreid (fils de Gisèle).
L’inauguration de l’exposition “Henri de Monfreid : les multiples facettes d’un aventurier“, à St-Gilles-Crois-de-Vie (Vendée), est prévue le 4 juillet en présence de Marc Latham, petit-fils de l’aventurier. Il donnera, à cette occasion, une conférence…

Pour mémoire, cette expo est organisée par M. René Moniot Beaumont, Président de la Maison des écrivains de la mer, auteur de l’ouvrage “Histoire de la littérature maritime” (05/2008, La Découvrance éditions)…
En 2008, la ville de Melun a réédité sa plaquette « Parcours Historique ».
Il s’agit d’une initiative intéressante permettant aux visiteurs de se promener dans la ville en suivant les étapes et les bornes. Le texte est en général assez sérieux et bien documenté, la plaquette regroupant les informations.
J’avais fait passer quelques remarques sur l’ancienne édition. On y mélangeait allègrement les moulins de Melun et ceux de Trois-Moulins. Une partie a été prise en compte mais il reste une erreur qui me touche plus particulièrement en cette période où je m’apprête à commémorer le passage d’Henry de Monfreid dans notre région.
Ci joint ma version corrigée :
” Les moulins sur l’Almont
La vallée de l’Almont a accueilli cinq moulins. Les Moulins du Roy (ou d’En Haut), du Milieu et d’En Bas, qui utilisent les eaux du rû du Jard, sont à l’origine du toponyme local “Trois-Moulins” au nord-est de la ville. Le premier, cité dès 1285, est un moulin banal à moudre le blé. Il est converti en laiterie à la fin du XIXe siècle et sera exploité par l’écrivain Henry de Monfreid de 1909 à 1910.
Les deux autres sont des moulins privés servant à fouler les draps jusqu’à leur conversion en 1678 en moulins à blé. Le moulin du Milieu bas est entièrement détruit par un incendie en 1941.
Sur l’Almont, le moulin Farineau, situé au pied de la côte de Bellevue, est transformé en 1887 en scierie mécanique, avant d’être abandonné. Le moulin du roi nommé Poignet, un des plus importants, dont une partie des bâtiments subsiste, est situé à l’embranchement des rues Bancel et de Trois-Moulins. Possession royale citée dès 1146, il est vendu en 1594 sur décision d’Henri IV au Gouverneur de Melun M. de La Grange. Il sera Converti en laiterie par l’écrivain Henri de Monfreid, au début du XXe siècle, il sert ensuite de en fabrique de pains de glace à par la famille Barbier. ”
Je sais que l’erreur sera difficile à corriger sur les plaques de lave émaillée mais j’espère que la prochaine édition prendra en compte cette correction. Il est quand même vrai que le Moulin de Poignet et le Moulin du Roy ont une histoire très similaire… On peut presque dire qu’ils sont frères.
Le document est téléchargeable sur le site Internet de la ville.
L’âme d’un aventurier.
Henry de Monfreid (1879 - 1974) est un photographe qui a voyagé, pendant une quarantaine d’année, sur les bords de la mer rouge.
La Bibliothèque d’Etude de Brest expose ses photographies prises sur le vif durant ces séjours, des objets personnels mais également des documents d’archive.
Un véritable voyage dans le temps et dans l’espace.
Entrée libre (gratuit) - Du vendredi 5 juin au samedi 29 août 2009 :
Voir le complément sur le site des bibliothèques de Brest
Plus d’information : LeTelegramme.com
Je viens de parcourir l’ouvrage “Lettres d’Abyssinie” Henry de Monfreid (1911-1913) “Ecrit d’aventuriers” (chez Flammarion). Ce sont des lettres écrites par Henry à son père ou à sa future femme, Armgart, publiées par Guillaume de Monfreid en 1999.
J’y ai trouvé 2 ou 3 passages concernant sa vie d’avant :
A propos de son ex compagne, Lucie, on apprend qu’elle s’est mariée à un jeune de 19 ans et qu’elle est devenue la dame Coeuret. Elle fera plusieurs tentatives auprès du père d’Henry pour obtenir une pension ou, sans doute, voir ses enfants.
A propos de la différence de vie : ” Et puis c’est un peu la vie d’aventures, cela ne me déplaît pas. Je ne pourrais plus vivre ces existences fades et monotones comme des champs de betteraves que nous devons mener une Europe. C’est bien malheureux pour moi d’avoir pareil caractère et je crois que depuis ma fièvre de Malte je suis devenu un peu brak et risque tout. Oh Trois Moulins, St-Omer [laiterie Maggi] !!… le Caïffa !!!… la femme Coeuret [Lucie] !!!… Comment ai-je pu, mon Dieu ! Mais s’il fallait recommencer, j’aimerais mieux claquer sur le champs. Enfin laissons ces agréables souvenirs des cul-terreuses époques. ”
Concernant la laiterie : ” Puis Leclère qui me paie au comptant le reliquat des Trois Moulins. ” Cette phrase écrite en octobre 1912 correspond probablement à la vente de la laiterie par les Leclère aux Jonot… Il est à noter que Monfreid ne cite pas leur nom dans son auto-biographie : l’Escalade (tome 10 de l’Envers de l’Aventure).
Bout-menteux ? Késako….
Bout-menteux est un mot cauchoix (pays de Caux) qui désigne (si j’ai bien compris) les récits entre marins ou le lieu de ces discussions, souvent sur le port. A Fécamp, puisque c’est ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est le nom d’un coin du port.
Aujourd’hui c’est aussi le nom d’un forum fécampois où on peut parler de tout, aussi bien du passé, du présent et de l’avenir http://boutmenteux.net
Je vous le recommande, en particuliers une galerie de photos intéressantes…
Pour en revenir à Henry de Monfreid, il nous dit que le père Fromentin lui contait des récits de Terre-neuve… On peut donc supposer qu’il fréquentait cet endroit où il pouvait accéder assez facilement depuis sa maison sur les quais…
J’ai passé quelques jours du côté de Fécamp, sur les traces d’Henry de Monfreid.
J’ai pu admirer les nombreux moulins de la vallée de la Durdent, d’Yvetôt à Veules-sur-Mer. J’ai vu les restes de la filatures Hélouin où était située la laiterie Maggi de Cany-Barville.
A Fécamp, j’ai rencontré un membre de l’association “Les Amis du Vieux Fécamp et du Pays de Caux” qui s’intéresse aussi à notre ami aventurier. Je me suis rendu sur le port, où l’écrivain habitait lors de son séjour.
J’ai visité le musée des Terre-Neuvas.
J’ai parcouru les vallées de la Valmont et de la Ganzeville…
Dès que j’en trouverais le temps, je rédigerais une page sur le passage d’Henry de Monfreid à Fécamp….
Je lis actuellement une biographie d’Henry de Monfreid sortie en décembre 2008 : Henry de Monfreid, l’Aventurier de la Mer Rouge (Georges Pagé). L’auteur semble sérieux : originaire d’Ingrandes, il a rencontré l’écrivain dans les années 70 et a écrit cette biographie avec l’aide d’Amélie de Monfreid.
Pour la partie avant 1911, j’ai quelques critiques : le récit est inspiré, bien sûr, par les récits d’Henry mais aussi ressemble à l’historique de Daniel Grandclément auquel s’ajoute quelques errreurs. Une qui m’a fait bondir : la laiterie de Trois-Moulins aurait été inondé en 1910… A force d’écrire que les inondations sont une des causes de l’échec à Trois-Moulins, on raconte n’importe quoi…
J’avais déjà vu dans un article de journal une dérive fâcheuse : …les grandes crues de la Seine, en 1910, avaient inondé sa ferme, près de Melun, et noyé ses vaches laitières….
Le temps n’arrange pas les choses et il faudrait parfois que les auteurs retournent aux sources… On a l’impression d’être dans un jeu d’enfants où chacun raconte à son voisin l’histoire qu’il a entendu et où, à la fin, on s’amuse de la déformation…
Ceci dit, même si la lecture commence mal, l’ouvrage est peut être bon…
La Maison des Ecrivains de Mer nous prépare une exposition : “Henry de Monfreid, l’Aventurier des mers”, à partir du mois d’avril.
Située à St-Gilles-Croix-de-Vie, tout près du port, ” La Maison des écrivains de la mer est le livre ouvert de la littérature maritime, sa bibliothèque en est le texte et les expositions ses illustrations “.
Pour plus d’information : ecrivains-mer.fr (voir rubrique “actualité” : Lettre N°11)
Comme vous l’avez peut être compris, j’ai décidé de consacrer cette année à Henry de Monfreid.
Avant d’arriver à Trois-Moulins, il était à Fécamp où il dirigeait une fabrique de beurre pour le compte de Maggi.
J’ai lancé des recherches du côté de Fécamp et je voulais remercier ici M. Yves Duboys-Fresnay de Fécamp, M. Jérome Stalin (auteur d’un livre sur les moulins de la Durdent, du côté de Cany-Barville), M. Robert Tougard (ancien Président du Cercle d’Etude du Patrimoine Cauchois à Yvetot) et les autres que je ne connais pas forcement…
Les premiers renseignements commencent à arriver et je peux vous montrer le navire que le futur aventurier faillit acheter au lieu de venir à Trois-Moulins : le Turenne