Archive for the 'Almont' Category

Faubourg St. Liesne, “chronique d’un ukrainien dans la ville”

Samedi, janvier 23rd, 2010

Le Salon du Livre de Melun est pour moi l’occasion de faire quelques rencontres intéressantes. Je ne parlerais ici que d’une, Michel Kamianecki, qui présentait son dernier ouvrage : Faubourg St. Liesne, “Chronique d’un ukrainien dans la ville”.

Ce dernier ouvrage, sorti en décembre 2009, fait suite à 3 autres qui font parti de ma bibliothèque. Michel est originaire d’Ukraine et il a adopté Melun depuis pas mal de temps. J’ai déjà eu l’occasion de parler de lui, ici : son fief, le Bar de l’Almont, qui existait déjà du temps de la Caserne Breton.
Au fil des pages, il nous parle de personnes qui ont marqué ce quartier et il nous fait découvrir le côté historique : l’ancien couvent des Récollets, la rue des Marais, la place St-Jean…

Cet ouvrage est édité à compte d’auteur (18€). Pour vous le procurer, en dehors du salon :

Michel Kamianecki, 32 rue Camille-Flammarion, 77000 Melun.

Chateau de Trois-Moulins

Vendredi, août 21st, 2009

Un retour à Trois-Moulins avec cette vue du château, prise des bords de l’Almont (avant 1911).

château de Trois-Moulins

les Moulins de Melun (base Mérimée)

Lundi, juin 22nd, 2009

En complément du message précédent, une étude assez complète sur les moulins de Melun trouvée sur la Base Mérimée du ministère de la Culture :

et plus intéressant :

Ces études sont signées Judith Förstel qui a travaillé, je crois, sur le patrimoine melunais…

Melun ville d’Histoire : le parcours

Mercredi, juin 17th, 2009

En 2008, la ville de Melun a réédité sa plaquette « Parcours Historique ».
Il s’agit d’une initiative intéressante permettant aux visiteurs de se promener dans la ville en suivant les étapes et les bornes. Le texte est en général assez sérieux et bien documenté, la plaquette regroupant les informations.

J’avais fait passer quelques remarques sur l’ancienne édition. On y mélangeait allègrement les moulins de Melun et ceux de Trois-Moulins. Une partie a été prise en compte mais il reste une erreur qui me touche plus particulièrement en cette période où je m’apprête à commémorer le passage d’Henry de Monfreid dans notre région.

Ci joint ma version corrigée :

” Les moulins sur l’Almont
La vallée de l’Almont a accueilli cinq moulins. Les Moulins du Roy (ou d’En Haut), du Milieu et d’En Bas, qui utilisent les eaux du rû du Jard, sont à l’origine du toponyme local “Trois-Moulins” au nord-est de la ville. Le premier, cité dès 1285, est un moulin banal à moudre le blé. Il est converti en laiterie à la fin du XIXe siècle et sera exploité par l’écrivain Henry de Monfreid de 1909 à 1910.
Les deux autres sont des moulins privés servant à fouler les draps jusqu’à leur conversion en 1678 en moulins à blé. Le moulin du Milieu bas est entièrement détruit par un incendie en 1941.

Sur l’Almont, le moulin Farineau, situé au pied de la côte de Bellevue, est transformé en 1887 en scierie mécanique, avant d’être abandonné. Le moulin du roi nommé Poignet, un des plus importants, dont une partie des bâtiments subsiste, est situé à l’embranchement des rues Bancel et de Trois-Moulins. Possession royale citée dès 1146, il est vendu en 1594 sur décision d’Henri IV au Gouverneur de Melun M. de La Grange. Il sera Converti en laiterie par l’écrivain Henri de Monfreid, au début du XXe siècle, il sert ensuite de en fabrique de pains de glace à par la famille Barbier. ”

Je sais que l’erreur sera difficile à corriger sur les plaques de lave émaillée mais j’espère que la prochaine édition prendra en compte cette correction. Il est quand même vrai que le Moulin de Poignet et le Moulin du Roy ont une histoire très similaire… On peut presque dire qu’ils sont frères.

Le document est téléchargeable sur le site Internet de la ville.

Rando des 3 châteaux

Dimanche, avril 5th, 2009
Hercule

Hercule surveillant la foule © Lucien V. 

Il y avait foule aujourd’hui dans les chemins. Ce sont quelques milliers de personnes qui s’étalaient de Fontainebleau à Blandy.

rando

© Lucien V.

Cela bouchonnait dur : à l’entrée de Maincy pour passer un sentier étroit ou comme ici pour traverser le ru de Bouisy à Moisenay, près du moulin de la Roue. Il y avait une bonne ambiance et un temps excellent pour la marche : pas trop chaud, ni trop froid…

Pour finir, c’était la queue pour attendre un bus malgré la noria mise en place…

J’ai voulu le faire une fois, des bords de Seine à Melun jusqu’à Blandy. Je crois que ce qui m’a motivé c’est de faire la traversée du parc de Vaux par un chemin inhabituel. Pour le reste je connais déjà bien. D’ailleurs le GR ne donne pas le meilleur aperçu de la région : on est trop loin de l’almont ou de l’Anqueil. On est pratiquement tout le temps en lisière de bois, à la limite des champs…

Rando des 3 châteaux : 5 avril 2009

Lundi, mars 23rd, 2009

Pour la 2e année consécutive, un évènement exceptionnel dans la région : la Rando des 3 châteaux  (Tourime 77)
Promis, cette année je vais essayer d’y participer…

Pour ma part, je vous recommande le 17 km, des bords de Seine à Blandy en longeant l’Almont de Melun à Trois-Moulins (pont de Maincy), passage au Coudray, Maincy, traversée du parc de Vaux-le-Vicomte, l’Ancueil à Moisenay pour finir au château de Blandy.

Si vous n’avez pas le courage, le 8 km est très bien puisqu’il reprend le même parcours de Maincy (déposer la voiture à Blandy) à Blandy.

Randonneurs amateurs ou confirmés, vous êtes invités à parcourir entre 8 et 40 kilomètres, tout en découvrant 3 châteaux exceptionnels : Fontainebleau, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, Vaux le Vicomte, élu plus beau château privé de France et Blandy les Tours, unique enceinte médiévale militaire d’Ile-de-France du XIVème siècle.

Organisé par le Conseil général en partenariat avec le Comité Départemental du Tourisme et le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de Seine-et-Marne, l’itinéraire proposé a pour but d’allier patrimoine et nature, deux thématiques majeures pour la Seine-et-Marne.

Un parcours scindé en 4 tronçons de 8 à 40 km empruntant le GR1 entièrement balisé du château de Fontainebleau à Blandy-les-Tours, constituera l’itinéraire de la randonnée et pourra être modulé selon les envies de chacun.

À l’arrivée au château de Blandy, un moment festif et gourmand vous attend : animations musicales, visite libre du château, dégustation et vente de produits du terroir, remise de diplômes…

Voyage en France (1906)

Lundi, février 16th, 2009

2 extraits de ” Voyage en France : la Brie ” d’Ardoin-Dumazet (1906), Berger-Levrault & Cie, éditeurs :

Le premier sur l’Almont de Vaux-le-Vicomte à Melun : “ Les beaux domaines manquent un peu d’ondes vives, sauf Vaux-le-Vicomte où le ru d’Ancoeur, appelé aussi Anqueuil ou Almont, avait été aménagé. Les eaux de ce ruisseau ont été engouffrées, sont revenues au jour, se sont perdues encore avant de renaître enfin à la lumière pour être captées à Vaux.

L’Anqueuil est l’humble naïade chantée par La Fontaine dans son élégie aux nymphes de Vaux.

Après avoir traversé le parc, il se creuse un joli ravin dans lequel Maincy dévale gentiment pour finir au bord du ru qui s’appellera désormais l’Almont. Ce petit val est charmant, aux Trois-Moulins surtout ; il semble inviter les peintres.

Plus bas, on devine l’approche d’une ville, des jardins maraichers bordent les deux rives de l’Almont, des constructions apparaissent, voici une caserne ; une tannerie et d’autres usines bordent le flot qui se souille. Sur la colline de hautes constructions s’étagent. Nous sommes à Melun. “

Le second sur le Montois et ses laiteries : ” De Maison-Rouge, une route inflexiblement droite se dirige sur Mons à travers le plateau frais et riant, grâce aux petits bois et aux rangées de peupliers. De ces groupes d’arbres s’élèvent beaucoup de chants d’oiseaux,les pinsons et les alouettes mettent la joie dans l’air et sur la glèbe. Les villages sont loin ; à peine une ou deux fermes.

A côté de celle de Gourtemont, une dépression humide possède des prairies très vertes ; on voit miroiter des mares. Ce pli est parcouru par le ru de la Vallée-Gobin ; ici nait l’Auxence, qui va se creuser le joli vallon de Donnemarie.
On se rapproche des centres habités, voici là-bas Sognolles-en-Montois ; plus près de la route, Cessoy, assis entre les arbres à la naissance d’un ravin parcouru par un ru. Le paysage s’agrandit, on découvre toute la Bassée, ou vallée de la petite Seine avec ses larges prairies et ses peupliers innombrables, au delà s’élèvent de petites collines derrière lesquelles coule l’Yonne. Dans l’axe de la route le sommet du clocher de Mons semble jalonner le passage.
En ce moment, les campagnes sont solitaires. Les champs, où les blés se moirent déjà sous la brise, où les betteraves font de longues lignes d’un vert tendre, n’ont pas besoin de la main du cultivateur ; la vie rurale se confine un peu à l’intérieur des fermes remplies de bétail, dont le lait est transporté aux laiteries ou à la gare. Nombreuses sont les voitures chargées de grands pots étamés, qui cahotent en entre-choquant les récipients sonores.
Le chemin borde le village de Cessoy, sans y pénétrer; les maisons se blottissent au fond de la combe, enveloppées de noyers à la grande ramure. Le versant opposé est tapissé de bois. ”

Bar de l’Almont

Mardi, janvier 13th, 2009

Il y a des lieux situés dans des quartiers qui ont beaucoup changés et qui pourraient nous en raconter du fait des populations qui y sont passées.

Je fais cette petite parenthèse sur un quartier qui fut celui de mes ancêtres maraîchers, situé au bord de l’Almont. Depuis plus de 100 ans, il a vu passer des lavandières, des paysans, des ouvriers, des soldats, des charettes, des trains, des voitures, et pourtant il subsiste au pied des grands ensembles : il s’agit du Bar de l’Almont, situé Place Breton, rue des Fabriques à Melun.

extrait de carte postale ancienne
extrait d’une carte postale (environ 1906)

C’est le fief de Michel Kamianecki, un ukrainien qui a décidé de nous faire revivre Anne de Kiev, les cosaques et l’histoire de ce quartier, à travers plusieurs de ces ouvrages.

photo LV
© photo LV, mars 2007

La semaine passée, il nous proposait de venir fêter le nouvel an Ukrainien. Jusqu’à fin janvier, on peut venir voir sa crèche, où, en plus des santons provençaux, on retrouve des cosaques, des boulistes, Don Camillo et Péponne, Tintin et Milou, ainsi que l’Oh-Bama Orchestra…

Ecrit à partir d’un article de La République de S.-&-M.

Fête de la colonie du Marais et du quartier des Carmes

Mardi, juin 24th, 2008

L’Almont à Melun était-elle un lieu de vie ou un marais pestilentiel (voir Shrek) ?

fête de la colonie du marais

En voyant cette affiche de 1878 on ne peut que penser au film “Les enfants du Marais” avec Jacques Villeret.

Que sont ces colons ? Faut-il l’entendre au sens de la colonisation, qui serait ici la transformation de terres marécageuses en terres habitables : maisonnettes, jardins…

Le fait que ce soit la 7ème année laisse supposer qu’elle a débuté au lendemain de la guerre de 1870 : envie de s’amuser après les contraintes de la guerre ?

Le dessin respire la bonne humeur et la bonhommie: L’inspiration est très fortement tournée vers l’eau, la pèche..

On remarquera que le titre principal “Fête de la Colonie du Marais” et les lettres “bal” ont une inspiration piscicole…

Les grenouilles, anguilles et canards sont aussi de la fête.

Une mise décente est de rigueur, cela sent l’humour comme le nom du président “Débonnaire”… et pourtant c’était bien son nom…

Les activités:

  • Pour les garçons : mât de cocagne, de beaupré, courses en sac…
  • Pour les demoiselles : jeu du fil, jeu des ciseaux, course à l’œuf…
  • Tir, pèche des étangs le dimanche à 4h du soir
  • le bal et le banquet qui l’accompagne sont surement les moments forts :
  • illuminations féériques de l’avenue de Trois-Moulins, des étangs et de la prairie…: cela laisse supposer que la fête était en allant vers Trois-Moulins et que la rue du même nom en était le chemin d’accès depuis Melun.
  • feux de Bengale, fusées, bombes…
  • bal sous une tente richement décorée et éclairée (12 musiciens)

lundi à 2h : Grand concert vocal, offert aux dames des sociétaires et de la ville de Melun. On a l’impression qu’en représentant des grenouilles qui chantent, les colons se sont représentés eux mêmes… Qui sont ces sociétaires : les membres des sociétés de pèche (on pense aux “Anguilles melunaises”) ?

On donne à la fête une dimension grandiose:

  • Les 3 journaux de la ville publieront le programme
  • Les horaires de départ (trains) depuis Paris : 6h45′, 7h25′, 8h50′, 9h10′, 9h50′, 11h50′, midi 10′…

D’après les souvenirs de Henri Ménard, la fête des marais ou fête des grenouilles était illuminé par des godets à huile sur le chemin de Trois-Moulins. Des bateaux enguirlandés de lampion descendaient l’Almont. Le banquet traditionnel des grenouilles avec le père Débonnaire, créateur de a fête, où l’on servait de la matelote d’anguille. Cette fête placée sous le patronage de St_Grenouillard, avait été créé en 1875 par les colons qui fondèrent la colonie des marais dans un lieu désert, marécageux et pestilentiel.
“MELUN à la Belle Epoque” par RC Plancke (éditions Amatteis)

Cette fête existait encore en 1927, année du mariage de mes grands-parents originaires de la rue de Trois-Moulins et de Trois-Moulins… J’ai des photos de cette fête…

Image extraite de “Melun, mémoire en Images”, Université Inter-Ages (édition Alan Sutton). Monographie réalisée par une équipe d’étudiants de Melun, animés par André Laurent et Régine Riffaud.

Lavoirs sur l’Almont

Mardi, mai 13th, 2008

Du pont de Maincy (Trois-Moulins) jusqu’à la Seine, on trouvait un certain nombre de lavoirs sur l’Almont.

  • entre le bas de Trois-Moulins et le moulin Farineau, il y avait quelques lavoirs privés : pont de Maincy, vers le pont actuel de la Pénétrante, vers le moulin…
lavoir
lavoir sur l’Almont près de la place Breton © collection particuliers
  • au niveau de la place Breton se trouvait un lavoir public. On aperçoit, en avant, une brouette chargée de linge. A noter la bouée accrochée au dessus de la porte. La proximité de cette gente féminine près de la caserne Breton est surement à l’origine des quelques graffitis que l’on distingue sur la porte…
  • entre la place Breton et la rue St-Liesne, se trouvaient encore certainement quelques lavoirs privés. Je n’en ai pas trouvé de reproductions.
lavoir
lavoir flottant près du pont de la rue St-Liesne © collection particuliers
  • Près du pont de la rue St-Liesne se tenait un lavoir flottant. Sur des photos des inondations de 1910, on retrouve ce lavoir sur la rue St-Liesne…
lavoir
lavoir le long du mail Gaillardon © collection particuliers
  • De l’autre côté du mail Gaillardon (pré de Dame Alix), au fond de jardins privés, se trouvaient encore plusieurs lavoirs privés. On distingue sur cette photo le lavoir (à droite) et le linge qui sèche (à gauche), ainsi que le clocher de l’église St-Aspais (détruit pendant la guerre 1939/45).

Ces lavoirs ne devaient pas être en nombre suffisant et on avait installé sur la Seine un certain nombre de Bateaux-lavoirs pour que les ménagères puissent assurer le nettoyage des vêtements…