Archive for the 'Trois-Moulins' Category

Cézanne et Melun

Mercredi, décembre 14th, 2011

Ce titre est un clin d’oeil à l’exposition Cézanne qui se tient actuellement au Palais du Luxembourg : “Cézanne et Paris“.

On connaît bien le tableau de Cézanne, présent à l’exposition et représentant le Pont de Maincy, situé en bas de Trois-Moulins, à la limite de Melun et de Maincy. On sait que Cézanne est venu plusieurs fois à Melun. Il est donc un peu normal de rechercher si d’autres oeuvres de Cézanne ont été peintes dans la région. On en connait qui représentent la forêt de Fontainebleau et qui ont probablement été peinte à cette période.

Place de village

En lisant le catalogue de l’exposition, j’en ai découvert un que je ne connaissais pas, représentant probablement l’église Saint-Aspais : “la Place de Village“.

CPA Panorama sur Melun

Un peu sceptique au début, j’ai cherché des vues pouvant correspondre. Pour comparaison, j’ai trouvé cette carte postale colorisée, dont la vue a probablement été prise sur le belvédère de l’école Saint-Aspais. La vue du clocher correspond assez bien et on voit, placé de manière identique, les 2 clochers de Notre-Dame. Reste à trouver quelle est cette place ? J’avais pensé en premier au carrefour de la Porte de Paris (rue des fossés), mais la perspective ne correspond pas.

La vue du tableau est probablement celle qu’avait l’artiste depuis son logement de la Place de la Préfecture, près du clocher Saint-Barthélémy.

La présentation de ce tableau est un bon prétexte pour vous signaler que l’église Saint-Aspais, qui était fermée pour cause de travaux depuis près d’un an, va rouvrir pour Noël. Les travaux ont permis de renforcer les piliers. L’office du tourisme de Melun organise d’ailleurs des visites de cette église pour cette fin d’année, mais je crois que tout est déjà complet. Je vous conseille de vous renseigner d’urgence, si cela vous intéresse…

L’occasion de (re)découvrir cette église qui rythme la vie de Melun nord depuis plusieurs siècles, ainsi que le panorama que l’on peut observer du haut du clocher…

Recueillement…

Lundi, novembre 7th, 2011
laiterie 1939
laiterie de Trois-Moulins (1939) © archives Jonot

Une pensée émue pour un cousin qui vient de nous quitter : Roger, 90 ans, ici en jeune homme au centre de la photo (1939).

Les même origines Jurassiennes que mon arrière-grand-mère, Marie Julienne, il aimait venir à Trois-Moulins. Il était venu donner un coup de main à la laiterie au début de la guerre, en 1939/40 (voir photo), alors que René Jonot était mobilisé, puis prisonnier. Malgré son métier qui lui prenait souvent les week end, il passait de temps en temps voir ses cousins. C’est dans le Jura, aux côtés de ses parents, qu’il a choisi de reposer.

Une pensée émue à sa femme Suzanne, ses enfants et petits-enfants…

Expo : Cézanne et Paris

Mardi, octobre 11th, 2011

Après Cézanne en Provence, à Aix-en-Provence en 2006, nous allons avoir le plaisir de retrouver Cézanne mais cette fois à Paris avec l’exposition Cézanne et Paris, au Musée du Luxenbourg, du 12 octobre 2011 au 26 février 2012.

affiche

© Rmn-Grand Palais/ musée du Luxembourg

Cette exposition est consacrée aux œuvres peintes en région parisienne : Paris, Auvers-sur-Oise, forêt de Fontainebleau, mais aussi Melun…

Cézanne a voyagé d’Aix à Paris. Il se retire sur les bords de la Marne ou du côté de Fontainebleau. Avec près de quatre-vingt toiles, l’exposition illustre ce va-et-vient fécond dans son œuvre, et primordial pour sa reconnaissance artistique.

Nous y retrouverons donc le Pont de Maincy, peint vers 1880. Ce tableau est d’ailleurs le seul à occuper une double page dans la brochure descriptive, ce qui nous montre son importance.

On sait aujourd’hui que Cézanne est venu au moins 2 fois à Melun, qu’il a résidé dans un hôtel ou meublé situé place Saint-Barthélémy. On connait un autre tableau représentant Le Mée, peut être un autre représentant un autre pont situé vers Maincy. En existe-t-il d’autres ?

Il y a 50 ans, Henry de Monfreid à Melun

Vendredi, septembre 16th, 2011

Sur mon site j’avais reproduit un livret d’une conférence donnée par Henry de Monfreid à Melun. Il me manquait la date…

Grâce à notre ami Jean M., nous avons un article du journal La Liberté (Ve. 3 mars 61) qui relate cette conférence donnée à l’Eden, le cinéma melunais, le mardi 28 février 61.

photo article La Liberté

Dans l’article, que je reproduirais bientôt que j’ai reproduit avec le livret de conférence, aucune allusion à la période melunaise ou laitière de l’écrivain. Par contre, par des souvenirs familiaux, on peut dire que Louise et René Jonot ont pu parler et faire dédicacer un ouvrage lors de cette conférence…

Il y a 100 ans débutait l’Aventure…

Samedi, août 20th, 2011

Il y a 100 ans, un homme débarquait en côte française des Somalis, à Djibouti. Après 1 an de maladie et de convalescence dans les Pyrénées, il tournait le dos à ce qu’il appelait ses culs terreuses années. Il allait commencer une vie de commerce mais aussi d’aventures près de la mer Rouge. Cette vie, il nous la relatera à partir des années 1930, poussé par Joseph Kessel. Vous avez sans doute compris qu’il s’agissait d’Henry de Monfreid

Par les hasards du calendrier, je termine justement en ce moment un article sur les années difficiles d’avant l’Aventure, principalement sur ses activités de laitier (1903-1910). Cet article sortira début 2012 dans le bulletin des Amis du Vieux Maincy

Comme j’ai du mal à tourner la page, je me suis lancé dans un travail de généalogie, cherchant à lever le mystère de ses origines…

Henry de Monfreid, 1 an après…

Samedi, juin 11th, 2011

Il y a un an, j’étais en pleine préparation de mon exposition sur Henry de Monfreid à Trois-Moulins.

Dans, une semaine, dimanche 19 juin, ce sera la 14e édition de la Journée du Patrimoine de Pays & Journée des Moulins. Retrouvez le programme complet de cette année, avec comme thème, le Patrimoine caché : www.journeedupatrimoinedepays.com.

Comme je l’avais annoncé, les éditions GRASSET ont eu la bonne idée de rééditer les premiers tomes de la série autobiographique d’Henry de Monfreid : l’Envers de l’Aventure.

Disponibles depuis le 1er juin, je n’ai pour le moment reçu que le 2e à cause d’un aléas de distribution. Je peux quand même dire que, contrairement à ce que j’avais écrit, il ne s’agit pas d’une série format poche mais d’un beau livre, format 20,5 x 13cms.

Tome 1 : La Vocation de Caroline (ISBN 2246787475)

couverture 1

La Vocation de Caroline est le premier volume de la série de romans autobiographiques d’Henry de Monfreid, L’Envers de l’aventure. Sans fard ni complaisance, l’auteur y évoque l’enfance et la jeunesse de sa grand-mère, Caroline, sous le IInd Empire. Ou comment une jeune provinciale issue d’un milieu modeste, fille d’un républicain de 1848, orgueilleuse, égoïste, calculatrice, et néanmoins touchante par sa farouche volonté d’indépendance, fréquente un temps des aristocrates, envisage une carrière de cantatrice, épouse un commis de voyage médiocre, devient la maîtresse d’un riche industriel américain. Ils auront ensemble un enfant illégitime, George, le père d’Henry. Roman fondateur de la mythologie familiale, on y découvre l’origine du nom des Monfreid et de leur terre de Vernet. 

Tome 2 : Caroline chez les bourgeois (ISBN 2246788765)

couverture 2

La couverture de ce 2e tome a perdu  son 2e titre : l’oncle Locamus, que l’on retrouve à l’intérieur. Le portrait en couverture est un tableau de George-Daniel De Monfreid : Portrait d’homme d’âge mûr (1876).

Caroline chez les bourgeois est la suite de l’aventure familiale des Monfreid, dans le droit fil de La vocation de Caroline. Sur fond de guerre franco-prussienne (1870), le petit George grandit, balloté de pensions en internat, entre un père absent et une mère distante. A Paris, il fréquente les ateliers, croise Verlaine, Degas, Maillol… Lors de vacances dans le sud, il fait la connaissance de celle qui sera la mère d’Henry, Amélie, une jeune femme envoûtante et fragile, déjà durement éprouvée par la vie. fresque d’une époque placée sous le signe de l’art et radiographie féroce du XIXe siècle finissant. 

J’attends avec impatience la suite des rééditions de cette série, initialement en 10 volumes…

Je publierais bientôt quelques réflexions personnelles basés sur mes propres recherches biographiques sur cette époque.

les Moulins de Melun en 1729

Mercredi, juin 1st, 2011

Allez encore un texte qui est un petit bijoux sur les moulins de Melun :

«  MELUN est une Ville de la Brie, à dix lieues de Paris sur la Seine ; c’est le lieu le plus commode que l’on puisse désirer pour le commerce des grains, tant par la fertilité de la terre des environs, qui en produit abondamment, que par la commodité de la rivière, pour les conduire à Paris. Le marché s’y tient toutes les semaines le Mercredy & le Samedy , mais le Samedy est le plus fort. Il s’y trouve ordinairement cent ou six-vingts muids de bled & quelquefois jusqu’à deux cens muids. Par les Reglemens de Police de ce lieu, les Sacs doivent estre ouverts à dix heures pour les Bourgeois, & à midy seulement pour les Marchands & les Boulangers ; mais par un mauvais usage ils n’ouvrent qu’à midy pour les uns & pour les autres, & souvent le grand concours d’acheteurs cause la cherté. Outre le Minage & les deux liards de raclage par sestier, dont nous avons parlé ailleurs, l’Executeur de la Haute Justice prend encore un droit de Havage dans une mesure qui tient à peu près la moitié de celle du Minage, & le jour qu’il y a eu ou doit avoir exécution, il prend le double. Les Gentilshommes, les Ecclésiastiques & les Bourgeois ne payent qu’un demi droit de Minage, soit qu’ils vendent dans leurs Greniers ou au marché.

II y avoit autrefois des Marchands de bled en cette Ville qui l’amenoient en grain à Paris ; mais depuis environ l’an 1680, ils ont pris l’habitude de faire moudre & de l’amener en farine par eau jusques au Port de la Grève & de là le faire conduire à la Halle. Depuis ce temps-là ce sont les Meusniers & les Boulangers qui font presque tout le commerce pour Paris. Deux choies les ont déterminé à cet usage ; la commodité des Moulins, il y en a quatre dans la Ville sur la Seine, deux sur la petite Rivière de Saint Liesne au Fauxbourg, & trois sur le Ru de Rubelle, à un quart de lieuë de cette Ville. De ces neuf Moulins les deux de la Rivière de Saint Liesne sont Bannaux ; l’un que l’on nomme le Moulin du Roy, & l’autre le Moulin Farineau ; & ces deux travaillent pour les particuliers que la Bannalité oblige d’y aller. Les sept autres sont continuellement employez pour la Ville de Paris. La seconde raison qui a déterminé à changer ainsi le bled en farine, c’est que les Marchands & sur tout les Boulangers qui font ce commerce y trouvent mieux leur compte. Pour entendre cela il est à remarquer qu’après qu’ils ont tiré la fleur de la farine pour Paris, il leur reste les recoupes & le son gras qu’ils vendent sur les lieux. Ce commerce des recoupes est pour ainsi dire une espece de paradoxe, le pain qui en est fait est certainement moins bon & moins profitable que celuy de la fleur ; cependant elles sont presque toujours vendues un plus haut prix à proportion que la meilleure farine. Le peuple & même les gens distinguez qui ont nombre de domestiques les préfèrent. Cela vient de ce qu’estant plus seiches que la fleur de farine, elles prennent plus d’eau à la Huche & que l’on en fait un plus grand nombre de pains. Les Magistrats qui ont une parfaite connoissance de ce qui se passe à cet égard, sçavent bien aussi par une bonne & sage économie en tirer tout l’avantage que le public en peut espérer. II est de leur usage que toutes les fois que le prix du bled est augmenté de quatre livres, ils augmentent à proportion celui du pain. Cependant lorsque cette augmentation est parvenuë jusques à 20 livres, au lieu d’augmenter le prix du pain, comme il semble que cela devroit estre, ils le diminuent au contraire. Ils en rendent cette raison qu’en ce tems de cherté les recoupes sont plus recherchées & vendues encore plus cher qu’en un autre temps, & qu’ainsi les Boulangers de Melun qui sont tous Marchands de farines, gagnent sur le prix des recoupes qu’ils employent & fur celles qu’ils vendent aux habitans du lieu & aux Boulangers de Paris, de quoy les indemniser de cette diminution du prix de leurs pains. »

Pas forcement facile à lire, je l’ai laissé en vieux François…  (Traité de la Police en 4 volumes, 1729)

Pont de Maincy (1905)

Jeudi, avril 14th, 2011

Les collectionneurs de cartes postales et de cartes photos nous réservent toujours des surprises.

Ci-dessous une carte photo du “Bas de Trois-Moulins” qui vient de rentrer dans la collection de Lilian Louvet. Elle représente le pont de Maincy et le moulin du bas (datée 11/1905).

carte photo 1905

Enseigne lait de Trois-Moulins à Melun

Samedi, mars 26th, 2011

Les cartes postales anciennes nous réservent encore quelques surprises. Sur l’une d’elle, en agrandissant une boutique avec des pots de lait, j’ai eu la surprise de lire sur une enseigne accrochée : la Bon Lait Naturel - Trois-Moulins. Sur le mur, au dessus, on lit Brie de Melun…

détail cpa

J’attend d’avoir cette carte entre les mains pour faire un agrandissement de meilleure qualité. La boutique était située rue Saint-Ambroise, juste avant le pont aux Moulins (pont Leclerc). La carte date probablement de vers 1900. J’ai recherché dans les recensements et en 1901 j’ai trouvé un épicier Simonet, au 6 de la rue. Plus tard, cette boutique hébergera un marchand de piano et partitions de musique.

Il est probable qu’il s’agissait d’un revendeur, du temps des Mollereau…

Bulletin de Rubelles

Vendredi, janvier 7th, 2011

Le dernier bulletin municipal de Rubelles vient tout juste d’être distribué.

3 articles intéressants : la Journée Henry de Monfreid du mois de juin dernier :) , un historique de la place de Rubelles par A Caron et un article de l’association des Amis du Patrimoine de Rubelles sur une visite du village.

article