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Comme vous l’avez peut être compris, j’ai décidé de consacrer cette année à Henry de Monfreid.

Avant d’arriver à Trois-Moulins, il était à Fécamp où il dirigeait une fabrique de beurre pour le compte de Maggi.

J’ai lancé des recherches du côté de Fécamp et je voulais remercier ici M. Yves Duboys-Fresnay de Fécamp, M. Jérome Stalin (auteur d’un livre sur les moulins de la Durdent, du côté de Cany-Barville), M. Robert Tougard (ancien Président du Cercle d’Etude du Patrimoine Cauchois à Yvetot) et les autres que je ne connais pas forcement…

Les premiers renseignements commencent à arriver et je peux vous montrer le navire que le futur aventurier faillit acheter au lieu de venir à Trois-Moulins : le Turenne

Il y a des lieux situés dans des quartiers qui ont beaucoup changés et qui pourraient nous en raconter du fait des populations qui y sont passées.

Je fais cette petite parenthèse sur un quartier qui fut celui de mes ancêtres maraîchers, situé au bord de l’Almont. Depuis plus de 100 ans, il a vu passer des lavandières, des paysans, des ouvriers, des soldats, des charettes, des trains, des voitures, et pourtant il subsiste au pied des grands ensembles : il s’agit du Bar de l’Almont, situé Place Breton, rue des Fabriques à Melun.

C’est le fief de Michel Kamianecki, un ukrainien qui a décidé de nous faire revivre Anne de Kiev, les cosaques et l’histoire de ce quartier, à travers plusieurs de ces ouvrages.

© photo LV, mars 2007

La semaine passée, il nous proposait de venir fêter le nouvel an Ukrainien. Jusqu’à fin janvier, on peut venir voir sa crèche, où, en plus des santons provençaux, on retrouve des cosaques, des boulistes, Don Camillo et Péponne, Tintin et Milou, ainsi que l’Oh-Bama Orchestra…

Ecrit à partir d’un article de La République de S.-&-M.

En cherchant du côté des laiteries de l’ouest parisien, notamment l’histoire de la laiterie des Cultivateurs de la Villeneuve-en-Chevrie, j’ai trouvé la trace d’au moins 3 laiteries à Bonnières. L’une d’elle a été créée en 1880 par un industriel local qui aurait du faire fortune dans le pétrole avec l’huile minérale si l’automobile était née 25 ans plus tôt : Jules Michaux.

En parcourant les écrits sur la région, on s’aperçoit que ce personnage aurait inspiré Emile Zola pour un de ses personnage des Rougon Macquart, dans l’OEuvre et la Terre, qui se passe en partie dans cette région.

Anecdote, Zola était ami de Cézanne et ils échangeaient une correspondance (il y a même certaines lettres envoyées de Melun lors de ses passages). Zola lui envoya son ouvrage l’OEuvre, ce qui marqua la fin de leur correspondance par une dernière lettre de remerciement très froide : Cézanne n’aurait pas apprécié la description d’un peintre un peu raté qu’il y a dans cet ouvrage. Il est vrai que Zola a utilisé comme modèle les personnes de son entourage…

L’article sur “Bombon, berceau” de la Victoire” est en ligne. J’ai ajouté des cartes postales et photos de l’époque, notament concernant la cérémonie de remise du bâton de Maréchal à Foch en aout 1918.

www.3moulins.net/bombonfoch.htm

En lisant la République de S. & M. de lundi, j’ai aperçu un petit paragraphe consacré à ce sujet avec une partie de la 1ère aquarelle représentant le château. Ci joint la seconde en exclusivité.

Il y a tout juste 90 ans paraissait un numéro spécial du journal l’Illustration consacré à la Victoire (16 au 23 novembre 1918). En pages centrales de la revue, un article de 3 pages consacré au Maréchal Foch au château de Bombon, ainsi que 2 aquarelles couleurs, pleines pages, de Charles Duvent représentant le château en août 1918.

Je vais essayer de recopier l’article dans les jours à venir…

Hier soir une carte postale représentant la “villa H de Monfreid et la mosquée” à Obock (Djibouti) s’est vendu 50€ sur un site d’enchères en ligne. Cette vente a été réalisé après une trentaine d’enchères, suivie par 6 collectionneurs.

On dit souvent qu’Henry de Monfreid est le fils de Daniel (Georges Daniel), artiste peintre et ami de Gauguin.

Le problème c’est qu’il est assez difficile de trouver ses peintures. Je me suis procuré le catalogue d’une exposition sur lui en Allemagne et j’ai eu la surprise de voir que la grande partie de ses œuvres est au Musée d’Orsay (ou dans les musées nationaux).

Sur le site du Musée d’Orsay, on peut voir 11 de ses œuvres : lancer une recherche sur Monfreid).
Autre site, celui de l’INHA qui propose les correspondances de Daniel de Monfreid à Gauguin (1897 - 1902). Dans la dernière lettre, il parle de la mort de sa 1ère femme, mère d’Henry…

Les vacances sont terminées depuis quelques temps mais il me fallait remettre un peu d’ordre dans mes idées…

Comme le laissait un peu supposer un de mes dernier message, j’ai fait un détour assez important pour visiter le musée Henry de Monfreid. Comme le décrit son petit fils, Ingrandes est un village isolé sur la route de Poitiers à Châteauroux. Quand on arrive de Poitiers, on traverse déjà quelques beaux villages, la Gartempe, puis on découvre le village avant de traverser l’Anglin sur un pont métallique. Ce que l’on distingue en premier c’est le château en cours de restauration (chambres d’hôtes). Dans le village c’est un peu le désert : volets fermés (chaleur ?), maisons à vendre…

Le musée n’est pas dans la maison qu’habitait Henry de Monfreid, mais dans la maison voisine. En bas, 2 salles d’expositions et 1 salle de projection. Plusieurs vitrines organisés par thème : le peintre, le photographe…. A l’étage la reconstitution de son intérieur avec des objets sans doute rapportés de voyages.

Malgré les contacts préliminaires, je n’ai pas pu rencontrer le conservateur comme je l’espérais. Sur la période qui m’intéresse plus particulièrement (avant 1911), on trouve quelques photos de famille, des bulletins scolaires et une petite photo d’Henry en laitier. Cette photo est extraite de la carte postale que l’on trouve sur mon site. Il aurait été intéressant de montrer aussi sa compagne de l’époque, Lucie, qui se trouve aussi sur cette carte. Grandclément dans sa biographie a fait figurer ces 2 reproductions…

Cette visite ne m’a pas déçue, même si j’espérais bien sûr découvrir quelques documents inédits sur cette période. Cela fait bientôt 15 ans que j’attendais cette visite, maintenant je connais un peu mieux.

Le musée propose aussi à la vente quelques ouvrages et j’ai eu la surprise de trouver quelques livres anciens en neuf, à un prix très raisonnable, que l’on ne trouve d’habitude qu’en occasion. J’ai acheté le triple CD parue récemment avec des récits d’HdM qui étaient passés à la radio (1955 ?). Il s’agit de récits passionnant sur l’Afrique (Éthiopie, Djibouti, esclavage…). Je le recommande aux amoureux de l’aventurier…
Je pense que j’ajouterais bientôt une page avec quelques photos du musée… En attendant, voici le dépliant (tryptique) du musée (pdf 2,7Mo à imprimer).

Avant de venir s’installer à Melun, Henry de Monfreid habitait “104 quai Guy de Maupassant” à Fécamp (Seine-Inférieure).

On peut voir sur cette carte postale de l’époque que l’ambiance n’était pas la même qu’à Melun. Il avait acheté un canot et partait à la pêche en mer 1 à 2 jours en fin de semaine…

Savait-il que Guy de Maupassant avait passé sa petite enfance à 2 ou 3 maisons de lui ?

Avant de venir s’installer à Trois-Moulins, Henry de Monfreid nous indique dans ses ouvrages qu’il était à Fécamp où il produisait du beurre pour le compte de la laiterie Maggi. Il habitait près du port où il rêvait en regardant les bateaux…
Dans des papiers sur la laiterie que je viens de relire, il y a son adresse : Quai Guy de Maupassant, Fécamp. Il y vivait avec Lucie Dauvergne sa compagne de l’époque (marqué “son épouse” sur les documents).

Henry de Monfreid rachètera le commerce de la laiterie en septembre 1909. Il y aurait peut être quelque chose à envisager l’année prochaine à l’occasion de cet anniversaire…