C’est un peu tard, mais cet après-midi le 1er historien melunais est à l’honneur à la médiathèque de Melun : Sébastien Rouillard (15??-1639), avocat, auteur de plusieurs ouvrages dont la première histoire de Melun.
15h - 16h30, petit auditorium niveau 2
Retrouvez les infos sur le site de l’Astrolabe
Le site Internet de la médiathèque de Melun, l’Astrolabe, vient de se refaire une beauté.
C’est en fait bien plus qu’une beauté, car il a été entièrement refait, sur des bases technologiques plus moderne (web 2.0). Son aspect ressemble à un blog mais c’est bien plus que cela…
Il va falloir explorer. J’ai déjà noté les plans de l’atlas de Desquinemare (1740) à la rubrique Patrimoine. Certains étaient déjà sur l’ancien site (Melun), vous retrouverez en plus : Moisenay, Blandy et Sivry…
Je vous laisse explorer par vous même www.astrolabe-melun.fr
Pour revenir un peu à mes sujets de base, les cartes postales anciennes nous réservent parfois quelques bonnes surprises.
Cette vue aérienne, datant des années 1900, nous montre les quartiers de Melun nord.
En zoomant sur la vallée de l’Almont (quartier du marais), on aperçoit ;
On remarquera les grandes étendues, sans doute cultivées par les maraîchers, qui ont données leur nom au quartier du marais. Cela nous change de la densité actuelle d’habitations…
Ce n’est pas un poisson d’Avril, mais cette année la Rando des 3 châteaux aurait pu s’appeler Rando des 4 Châteaux :
Cela devrait faire moins de bouchons vers le Moulin de la Roue, à Moisenay…
Rando des 3 Châteaux : dimanche 11 avril 2010
11ème SALON DU LIVRE organisé par l’association BIEN VIVRE A MOISENAY
le dimanche 28 MARS 2010, de 9h à 18h, au centre Omnisport (Moisenay)
Professionnels du livre ancien et des vieux papiers, particuliers, éditeurs, présentation d’auteurs, relieur, atelier de calligraphie
ENTREE GRATUITE - Petite restauration sur place
On notera la présence de :
C’est vers un monument de notre région que l’actualité nationale sera tristement tournée aujourd’hui.
La Préfecture de Seine-et-Marne, à Melun, est le plus haut symbole de l’état dans notre département. Elle accueille aujourd’hui notre chef d’état, ainsi qu’un des plus haut représentant d’un pays européen.
C’est bien sûr après la Révolution que ce lieu est devenu ce symbole. Avant, ces bâtiments accueillaient un autre pouvoir, l’Abbaye bénédictine de Saint-Père. Ces bâtiments représentent un haut lieu de l’histoire de notre ville et de notre région.
Je vous recopie les informations de la plaquette historique de Melun :
” la fondation remonterait au VIIème siècle.
Citée dans une charte en 991, restaurée à la fin du XIème siècle, l’abbaye s’accroît au XIIème siècle en acquérant domaines, droits et redevances dans plus de dix paroisses. L’église abbatiale est en partie reconstruite et consacrée en 1159. […]
Elle est incendiée en 1420 et 1590 et en partie ruinée. L’église est à nouveau consacrée en 1604. Les bénédictins de Saint-Maur s’y installent en 1654, relèvent l’établissement, le réforment, et rebâtissent l’église entre 1665 et 1685. A la Révolution, quelques religieux enseignent encore à l’abbaye. Une galerie du cloître élevée au XVIIème siècle subsiste à sa vente comme Bien national en 1791.
Des 1801, le Département y installe les bureaux de la Préfecture et l’habitation du préfet agrémentée de jardins à la française. Les restes de l’église abbatiale, le pressoir, le colombier, et la bergerie sont détruits en 1806. La reconstruction est achevée en 1874. Lors des bombardements du 27 Août 1944, le corps de bâtiment du XVIIème siècle situé à l’est de la cour brûle entièrement. Il est reconstruit dans les années 1950.”
En complément de la section des Amis de l’Orgue De Melun, je vous invite à visiter les sites de M. Saincierge :
Vous y retrouverez, notamment, l’histoire de l’orgue Cavaillé-Coll de Notre-Dame de Melun…
Exposition du 5 février au 2 mai 2010, au Musée de Melun
Dans le cadre de la manifestation « L’Eau de là » le musée de Melun présente une exposition dossier sur Melun et son fleuve. A travers une sélection d’arts graphiques présentés pour la première fois et de peintures, découvrez la Seine et ses abords évoqués par des artistes de la fin du XIXe et du XXe siècles.
Exposition en partenariat avec l’Espace Saint-Jean et la Direction de l’action culturelle.
Voici quelques extraits de son ouvrage “l’Escalade” :
Pour l’instant, la comète [de Halley] semblait n’avoir apporté que désastres : la Seine débordée avait submergé Melun. D’abord je passais quand même avec de l´eau jusqu’aux moyeux, mais il fallut bientôt y renoncer ; seules les barques pouvaient ravitailler les habitants réfugiés au premier étage.
Quand le fleuve rentra dans son lit, j’avais perdu la majeure partie de mes clients, un concurrent mieux placé ayant réussi à les fournir par un service nautique.
[…]
L’affaire était loin d’être ce que j’avais espéré. A mesure que le mirage de la fortune se dissipait, mes efforts étaient de moins en moins justifiés par le but qui m’en donnait la force.
Je compris la folie de m’être engagé sur une voie sans issue qui me condamnait à rester toute ma vie le laitier des Trois-Moulins…
[…]
A quelque temps de là, pendant les inondations de Melun qui forcément me donnaient des loisirs, je revins voir mon père à son atelier, l’humeur plus sombre que d’ordinaire, accablé du souci des mauvaises affaires et écoeuré de ma vie intime.
Mon Père était absent, la bonne vint m’ouvrir et je me trouvai devant deux jeunes filles inconnues.
L´une d’elles, très grande, blonde, fort élégante m’accueillit d’un joyeux sourire, m’ayant sans doute reconnu à ma ressemblance avec mon père. [Armgart]
On peut se demander comment Henry se rend à Paris avec le problème des inondations qui bloquent la circulation des trains. Armgart parle de sa première rencontre avec Henry : hagard, en combinaison bleue pleine de cambouis… Etait-il venu en voiture automobile ? En train ?
C’est sans doute, pour le futur Aventurier, le premier obstacle auquel viendra bientôt s’ajouter la maladie (fièvre de Malte), avec des relations qui se dégradent entre Lucie et lui…
ELD N°15 - Melun - Rue des Marais - © collection LV
29 janvier 1910
La Seine a commencé à baisser à partir de vendredi [28] à neuf heures du soir. Elle était à ce moment-là à 8 m. 62 au pont d’Austerlitz. Voici d’après le service hydrométrique, les chiffres qui marquent le début de la décrue :
à minuit, 8 m. 61 ½ ; à six heures, hier matin, 8 m. 58 ; à huit heures, 8 m. 57 ; à dix heures, 8 m. 56 ½ ; à midi, 8 m. 55.
Au pont de la Tournelle : Midi, le 28, 8 m. 42 ; 8 h. matin, le 29, 8 m. 35.
La Marne à Chalifert : 8 h. matin, le 28, 5 m. 01 ; 8 h. matin, le 29, 4 m. 76.
La Seine à Montereau : 8 h. matin, le 28, 4 m. 76 ; 8 h. matin, le 29, 4 m. 55.
L’Yonne à Sens : 8 h. matin, le 28, 3 m. 21 ; 8 h. matin, le 29, 2 m. 74.
La Marne, on l’a vu, a donc baissé à Chalifert, et la Seine à Montereau. La baisse va donc continuer lentement. La baisse, à Bezons, sera en retard d’une demi-journée et plus lente.
(le Petit journal N°172019, 30 janvier 1910)
ELD N°12 - Melun - Rue des Trois-Moulins - © collection LV
C’est la fin de la crue. L’eau mettra un mois à retrouver son cours normal. J’arrête la chronologie de la crue et je donnerais bientôt le rapport de cette crue avec les affaires d’Henry de Monfreid.
Vous pouvez retrouver ma collection de cartes postales de la crue à Melun : www.3moulins.net/crue1910/cpa.htm
Il en manque 2 de la série ELD que j’ajouterais dans les prochains jours.