Soirée à la Société de Géographie
Sympathique soirée que cette projection, en avant-première, du documentaire “Nizwa, dans le sillage de Henry de Monfreid“.
Henry de Monfreid a donné l’envie de partir à de nombreux voyageurs. Ainsi, pendant cinq mois, le Nizwa, un boutre (bateau traditionnel arabe) a réalisé un voyage exceptionnel.
À son bord Jocelyn, le capitaine et l’équipage, Juliette, Pascal, Philippe, Simon et Vincent, suivent les indications de navigation qu’Henry a laissées dans ses lettres et ses journaux de bord.
Le départ se fait de Dubaï mais très vite c’est au Yémen, à Djibouti, en Erythrée, le long des côtes du Soudan et d’Egypte, qu’Henry de Monfreid entraîne Nizwa et son équipage.
Le portrait de l’aventurier ponctue ce voyage. Ses écrits permettent de trouver des escales, des mouillages et rappellent l’ambiance de la Mer Rouge entre 1911 et 1930. Nizwa, dans le sillage de Henry de Monfreid, croise ces deux aventures, celle d’un marin, à la fois contrebandier, pirate et commerçant et le voyage du boutre Nizwa qui traverse des lieux exceptionnels, parfois filmés pour la première fois.
Cette manifestation dans l’amphithéâtre de la Société de Géographie, en présence de petits-enfants du célèbre écrivain, était organisée en marge de l’exposition sur Henry de Monfreid, qui a lieu actuellement à la BnF (voir messages précédents).
Après une présentation du film par Mohamed Charbagi, le producteur, Vincent Dumesnil, le réalisateur, et un rappel de la vie de Monfreid par Jean-Claude Lepère, conservateur du musée Henry de Monfreid d’Ingrandes, le public a pu suivre les traces des navigations du célèbre aventurier au travers d’images actuelles mais aussi de films et photos d’époque, ainsi que de citations de textes de l’écrivain.
Après des applaudissements mérités, la soirée s’est terminée par un échange entre le réalisateur, une participante de cette expédition, et le public.
A l’issue de cette projection, j’entendais une personne dire qu’elle n’avait pas voulu parler en public des idées politiques de Monfreid, le classant dans la catégorie communiste. Un des intervenant lui a répondu, qu’au contraire, il n’y avait pas de sujets tabous et qu’il aurait volontiers répondu. Ayant moi même eu à répondre à propos d’idées préconçues : trafic d’esclave, fascisme… je crois qu’il faut vraiment se remettre dans le contexte des faits cités. Henry donne d’ailleurs certaines réponses dans ces entretiens radiophoniques que l’on peut se procurer en CD (INA). Toujours concernant ces propos, je viens de découvrir une page qui paraît nouvelle sur le site officiel d’Henry de Monfreid, dans la rubrique actualité, Guillaume répond par avance aux questions les plus courantes : où sont les archives, trafics, politique… Je pense que c’est une très bonne chose, même si on peut difficilement savoir ce qu’il y avait vraiment dans la tête d’Henry…
Pour en revenir à l’exposition de la BnF, qui se terminera le 3 avril, le commissaire de l’exposition a décidé de donner les tirages photos exposés au Musée d’Ingrandes.