Gardien imaginaire…
Le hasard d’un déplacement en province m’a fait résider quelques jours dans une maison de garde barrière à un passage à niveau (PN).
C’est un rêve qu’ont dû avoir beaucoup d’enfants qui ont joué au train…
Comme dans beaucoup d’endroit, plus de ligne de chemin de fer, plus de rails, seule une barrière fermant un chemin privé. La voie a été remplacée par un chemin qui sert de voie cyclable, de desserte pour les tracteurs et quelques rares voitures.
Dans mon cas, il ne s’agissait pas de barrière qui se relève, mais roulante. Dans les débuts du chemin de fer, elles ne s’ouvraient que pour laisser passer les automobiles et on devait réveiller le gardien si on voulait passer de nuit. Ce travail était souvent réservé aux épouses du personnel roulant.
C’est l’occasion de se pencher sur ce patrimoine que l’on peut qualifier d’industriel. La maison est sympathique, le confort a été revu mais il devait déjà être présent. Un puit près de l’entrée avec sa pompe à main, 2 pièces en bas, 2 à l’étage, un jardin suffisamment grand.
Le style est commun à toutes les maisons de la ligne et ne reprend pas les caractères locaux. La construction est de qualité : granit, brique, ardoise, et n’a pas trop souffert du temps. Le confort lui a fait adjoindre un agrandissement incluant salle de bain, wc, salle à manger, véranda, terrasse. Un joli havre de calme, en limite d’une petite ville et de la campagne.
On retrouve à l’extérieur, comme sur la plupart des bâtiments publiques, une plaque de nivellement avec la hauteur par rapport au niveau de la mer.
Ces maisons ont souvent fait l’objet d’adjudications. Le personnel SNCF pouvait en réserver mais avec l’inconvénient de ne pas connaître à l’avance le lieu de l’attribution….