La crue de 1910 (4)

19 janvier 1910 : Le mauvais temps ne touche pas que la région parisienne.

Tandis que le vent, soufflant en tempête, dévaste les régions maritimes et cause des naufrages, les crues provoquées par l’abondance de pluies prennent dans beaucoup de contrées et notamment aux environs de Paris des proportions inquiétantes.
Le mauvais temps continue. Les ruisseaux et rivières débordent et, de nouveau, dans la région parisienne, la Seine vient de sortir de son lit. Cette conséquence est due à l’apport considérable des affluents du grand fleuve : l’Yonne, la Marne et le Grand-Morin, dont
le Petit Journal annonçait, hier, la crue inquiétante.
Sur les bords de la Seine, on travaille activement pour mettre en lieu sûr les matériaux. A Bercy, on a été surpris par la rapidité de l’élévation du niveau de la Seine ; aussi des fûts, qui n’ont pu être rentrés à temps, baignent dans l’eau.
L’écluse de Port-à-l’Anglais a été ouverte, hier matin, et l’heure est proche où il faudra ouvrir le barrage de Suresnes pour faire baisser les eaux dans la traversée de la capitale.
On prévoit, au service de la navigation, une nouvelle crue d’ici deux ou trois jours.
On va voir que la tempête, les crues et les inondations sont presque générales en France et que l’étranger n’est pas épargné par le mauvais temps…

(le Petit journal N°17191, 20 janvier 1910)

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