Un chargement de Lait dans un fossé
Mercredi dernier, vers trois heures du soir, M. Monfreid, successeur de M. Mollereau, laitier à Trois-Moulins, revenait de Fouju avec sa voiture chargée de 200 litres de lait.
A son arrivée près de la bifurcation des routes de Champeaux et de Verneuil, son cheval prit peur d’une automobile qui passait en grande vitesse, s’emballa et dans un écart, renversa la voiture dans le fossé.
Le conducteur en a été quitte pour se relever avec une légère contusion et son cheval avec une écorchure sans gravité, mais hélas, du liquide crémeux, il ne restait pas une goutte dans les récipients, il se répandait en un long ruisseau dans le fossé.
Ce soir là, bon nombre de clients n’ont pas eu leur provision de lait, mais M. Monfreid avait du moins fait tout son possible pour les prévenir de l’incident qui lui cause un préjudice d’environ 50 francs.
Le chauffeur de l’automobile, dont le numéro n’a pu être relevé, a continué sa route sans s’occuper de l’accident dont il était cependant la cause, et qui aurait pu couter la vie au laitier.
On ne saurait trop blâmer de tels procédés.
Ce document m’a aimablement été communiqué par un membre du groupe « Au fil de l’eau, au fil du temps » de l’Université Inter-Ages de Melun. Il s’agit d’un extrait de la rubrique « Faits divers de Rubelles » d’un journal local de novembre 1909…